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Un climat économique de bon augure pour les exposants

Bien qu’il ne possède pas, selon ses propres dires, de boule de cristal, Wim Vranken, responsable Agri chez Crelan, a livré quelques perspectives économiques à court terme à l’occasion de la présentation de l’édition 2017 d’Agribex. Ainsi, exposants et agriculteurs disposent d’une vision plus claire du futur de leur secteur.

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Afin de livrer ces quelques projections, secteur par secteur, Wim Vranken s’est basé sur plusieurs lois et paramètres économiques. « J’ai tout d’abord analysé l’équilibre entre l’offre et la demande », détaille-t-il. Et qu’observe-t-il ? « Une faible différence entre l’offre et la demande peut rapidement se traduire par de bons résultats économiques dans le secteur agricole », dit-il. L’expert rappelle également que le niveau des stocks, même mondiaux, doit également être très attentivement surveillé.

Soulignons que les perspectives présentées ci-dessous ne prennent pas en compte l’apparition d’événements imprévisibles tels qu’un embargo ou une crise sanitaire.

Tendances positives pour les éleveurs

Et l’expert économique de constater de bonnes nouvelles pour les éleveurs laitiers : « Suite à la baisse de l’offre, les prix du lait repartent à la hausse ». En outre, les cours des matières premières, et plus particulièrement des tourteaux de soja et colza, sont stables. Cela devrait se traduire par un rétablissement de la trésorerie et la concrétisation de certains investissements précédemment reportés.

Dans la filière « bovin viande », la pression sur les prix reste forte en raison d’une offre trop importante par rapport à la demande. Malheureusement, aucune embellie n’est attendue à court terme, selon M Vranken. qui estime que le secteur est victime de problèmes structurels.

Pour les éleveurs porcins, plus nombreux au nord du pays, les perspectives sont positives. En effet, les prix sont repartis à la hausse en raison, d’une part, d’une baisse de l’offre et, d’autre part, d’une hausse de la demande, particulièrement en Chine. Ici aussi, les cours des matières premières sont stables. Les trésoreries devraient donc retrouver leur santé.

Cette stabilité des cours des matières premières est également observée dans le secteur avicole. Du côté des poules pondeuses, offre et demande s’équilibrent. Le prix des poulets de chaire est quant à lui similaire au niveau de 2016, malgré l’expansion du secteur.

Une météo très influente

Pour le secteur des fruits et légumes, les prix payés aux producteurs dépendent fortement de la demande. « La filière légumes en particulier s’est fortement étendue ces dernières années. Il s’agit là d’un secteur que l’on peut qualifier sans hésitation d’innovant », estime Wim Vranken. En fruiticulture, l’impact de la météo de ce printemps sera déterminant et aura plus que probablement une influence sur les prix.

Enfin, en grandes cultures, la demande en pommes de terre et sucre va croissant. À l’inverse, l’abondance des stocks mondiaux en céréales et maïs pèse sur les prix. Néanmoins, des prévisions de récoltes moins optimistes pourraient impacter les prix à la hausse.

« Après avoir traversé une période difficile, le climat semble s’embellir pour les agriculteurs », estime Wim Vranken. Cela s’observe également par une reprise des investissements. « Cependant, nous ne pouvons nous reposer sur nos lauriers maintenant que les prix remontent. Il est essentiel que chaque agriculteur complète cette vision à court terme par une vision à long terme », conclut-il.

J.V.

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