
Le gouvernement néerlandais a lancé un vaste plan d’aide à la cessation et la réduction des troupeaux laitiers. Friesland Campina, principale coopérative, incite quant à elle les éleveurs à ne pas augmenter la production laitière, via un prix dissuasif au-delà d’un volume de référence individuel.
Les abattages de vaches laitières ont ainsi bondi de +43 % par rapport à 2016 sur les 11 premières semaines de l’année selon ZuivelNL, l’organisation du secteur laitier hollandais.
L’offre abondante pèse sur les cours. À 2,47€/kg fin mars, la cotation de la vache O est tombée 9 % sous son niveau de 2016, à contre-courant des autres États membres de l’UE. La cotation moyenne européenne de la vache O, à 2,82 €/kg fin mars, enregistrait en effet une hausse annuelle de +3 % vis-à-vis de 2016.
Abattages modérés en Allemagne
En
Irlande : davantage de viande issue du lait
En
La viande issue du lait prend donc une part croissante dans la production irlandaise. Les experts de Bord Bia prévoient la poursuite de cette tendance dans les années à venir. D’ici 2 ans, le cheptel laitier pourrait gagner encore 100.000 têtes (+7 %) et le cheptel de vaches allaitantes en perdre 15.000 (-2 %).
Vent d’optimisme sur le Royaume-Uni
Au
Le bœuf semble profiter de la désaffection des Britanniques pour la viande de porc fraîche (-3 % sur la période) et pour la viande d’agneau (-8 %), la consommation de cette dernière étant toutefois moins bien couverte par le panel.
Signe que le Brexit n’a pas altéré l’optimisme britannique, le nombre de vaches allaitantes a progressé de +1 % dans l’enquête cheptel de décembre 2016 pour totaliser 1,570 million de têtes, après une hausse similaire fin 2015.
Le cheptel allaitant britannique, en baisse tendancielle sur le long terme, n’avait pas connu 2 années consécutives de hausse depuis l’année 2004. Après 3 années de hausse, le cheptel laitier s’est quant à lui stabilisé à 1,920 million de têtes.
Depuis l’été 2016, les abatteurs ont durci leurs cahiers des charges et imposent des pénalités pour les carcasses trop lourdes (plus de 400 kg, voire plus de 380 kg pour certains distributeurs). Les producteurs n’ont eu d’autre choix que de s’adapter. Le poids moyen des bœufs abattus au Royaume-Uni, après plusieurs années de hausse, s’est donc réajusté à la baisse. Il est passé sous les 370 kg au second semestre 2016 et ne dépassait pas 372 kg sur les deux premiers mois de 2017.
