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Quelques rappels d’avant-saison

Les choux pommés sont des légumes classiques de chez nous. Si la demande est plus forte en automne et en hiver, on peut en trouver sur le marché toute l’année, suite à une production précoce ou une conservation longue durée. La demande en choux de taille plus réduite s’adapte aux tailles des familles.

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Les choux pommés sont allogames, ils se croisent entre eux. Alors que les variétés traditionnelles sont des lignées fixées, les hybrides apparaissent en nombre dans les catalogues depuis une quarantaine d’années.

Celles-ci sont en effet très nombreuses pour chaque couleur de plant. Elles ont une préférence climatique (résistance à la montée à graines, résistance au gel) sur laquelle se base leur classement. Pour les choux rouges, les choux blancs et les choux de Milan, des variétés sont adaptées aux usages (marché du frais, conservation, industrie).

Un enracinement puissant

Le système racinaire pivotant chez le jeune plant se ramifie ensuite d’un fort développement de racines latérales puissantes. L’ensemble du système tout comme son enracinement est puissant et s’étend en profondeur et en largeur jusqu’à un mètre. Toutefois, le développement de la plante sera plus performant si la structure du sol est préservée. Et pour ce faire, les corrections de pH du sol permettent de soutenir l’état structural du sol. Elles limiteront également l’extension de la hernie du chou, une maladie liée aux sols à pH acide.

Une rotation de 4 à 6 ans

La germination des choux demande un minimum pratique de 5ºC, idéalement, environ 15ºC. La germination dure une semaine à 15ºC, une semaine et demi à 10ºC. Notons que la résistance au froid diffère selon les variétés et le stade.

Nous tenterons de tenir une rotation d’au moins 4 ans et même idéalement de 6 ans. Les choux pommés valorisent très bien les fumures organiques d’automne ou de printemps. Évitons juste de semer des engrais verts de la famille de Crucifères avant la culture desdits choux.

Au vu de leur besoin d’approvisionnement régulier et important en eau, ils sont particulièrement adaptés aux sols ayant une bonne rétention en eau.

Le chou pommé développe une importante masse végétale par ha. Il a besoin d’une fertilisation en azote soutenue, régulière tout au long de sa croissance. Pour y arriver, nous pouvons fractionner les apports en culture conventionnelle ou apporter une fumure organique importante avant la plantation. Un apport de 400 kg/are de fumier de ferme ou de 200 kg de compost est une bonne base. Une analyse de profil déterminera ensuite quels seront les besoins complémentaires en azote.

Les besoins totaux de la culture varient, bien sûr, avec la production espérée et donc le débouché, avec une moyenne de 210 kg d’azote par ha. Les besoins en potasse sont de l’ordre de 300 kg de K2O, en préférant les formes apportant le soufre et le magnésium dont les besoins sont de l’ordre de respectivement 140 de soufre (S) et 50 kg de magnésie (MgO). La fumure organique de base pourvoit déjà à une large part des besoins.

Les cultiver

La pépinière de plants

Les plants mottes sont très souvent employés, mais les plants à racines nues donnent de très bons résultats également. Les plants en mottes sont plantés dès que les racines sortent de la motte, les plants en arrachis sont plantés au stade 4 ou 5 feuilles. Le plus important est le respect de quelques règles :

– le terrain de la pépinière doit être sain, bien fumé et bien drainé ;

– protéger la pépinière contre les attaques de mouches, de papillons et de pigeons (voir encart ci-contre) ;

– respecter une densité de l’ordre de 350 plants par m² au maximum, soit 2,5 grammes de semence/m²;

- les semis d’été sont ombrés pour limiter la température sous les 25ºC, les semis de mai sont réalisés en plein air.

La plantation

À la plantation, nous essayons d’écarter les plants borgnes dont le bourgeon central est déformé ou disparu. Les plants sont enfoncés dans le sol en enterrant complètement la motte, jusqu’à l’aisselle des premières feuilles.

La densité de plantation dépend de la variété et du débouché. Les recommandations des semenciers vont de 200 plantes par are pour l’industrie à 400 plantes pour le marché du frais et même 600 pour les plants destinés à la commercialisation au printemps.

Nous plantons 32.000 choux pommés par ha. La proportion de pommes récoltables varie sensiblement suivant l’efficacité des moyens de lutte contre les ravageurs, la régularité des apports d’eau et la chance d’être en phase avec les besoins des marchés.

Le suivi

Le bâchage à l’aide d’un voile non tissé dès la plantation permet une meilleure reprise et peut généralement rester 6 semaines en place.

Le désherbage des choux pommés n’est pas très compliqué. Nous le plantons ce qui diminue la durée de la période sans couverture du sol qui est elle-même très efficace. En conventionnel, plusieurs matières actives sont homologuées (voir www.fytoweb.be). En bio, les binages, hersage et même le buttage avant le stade de la couverture du sol permettent de bien maîtriser l’enherbement.

L’irrigation est un point important pour la qualité et pour le planning de maturité technique des choux. Elle est pilotée en visant une humidité du sol de 70 à 80 % de la capacité au champ. Comme l’enracinement est puissant, nous pouvons tenir compte d’une réserve utile sur une profondeur de 60 ou 70 cm. Les irrigations seront donc espacées et volumineuses.

Les conserver au frigo

La conservation en frigo est la règle pour les choux pommés qui ne sont pas vendus directement à la récolte. La température de -1 à 0ºC, une humidité relative de 95 % et pour les locaux adaptés, un taux de CO2 avoisinant les 3 % permettent un bon maintien des qualités pendant au moins 4 mois avec des pertes limitées, plus longtemps avec des pertes de plus de 6 % dues à l’épluchage.

F.

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