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L’Afsca à nouveau ébranlée

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L’affaire Veviba prend aussi un tournant politique. Denis Ducarme, dont dépend l’Afsca, a été entendu en commission de la Santé de la Chambre des représentants le 12 mars. Cette réunion a permis de retracer l’historique de l’affaire, depuis la plainte déposée en septembre 2016 au Kosovo, où exportait Veviba, jusqu’à la perquisition menée fin février 2018 et la prise de mesures sanitaires qui a suivi.

Les discussions n’ont toutefois pas permis de définir pourquoi un tel délai s’est écoulé entre le dépôt de plainte et la perquisition. « Des dispositions auraient dû être prises pour que les contrôles soient plus offensifs, compte tenu des informations dont on disposait depuis octobre 2016 », a affirmé M. Ducarme.

Herman Diricks, administrateur délégué de l’Afsca, tempère et soutient que l’Agence ne pouvait plus investiguer, dès lors qu’une enquête judiciaire était ouverte. Veviba a néanmoins continué à être contrôlée – de manière inopinée – comme toutes les autres entreprises du secteur. En 2016, elle a subi 12 contrôles. Huit autres ont suivi en 2017. Les rapports relatifs à ces contrôles seront remis au ministre en vue de comprendre comment le dossier a été géré.

Le ministre Ducarme a d’ores et déjà annoncé que des réformes seront menées au sein de l’Agence, « en vue de mettre fin à certains déficits en matière de contrôle et de transmission de l’information ». Un audit sera mené à cet effet.

À la suite de ces auditions, certains députés souhaitent que l’Afsca passe sous la tutelle de la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block. D’autres ont demandé la tête d’Herman Diricks. À l’heure d’écrire ses lignes, son sort n’était pas encore connu.

Collin plaide la réforme

Estimant que le mode de fonctionnement actuel de l’Afsca a montré ses limites, René Collin s’est lui aussi positionné en faveur d’une réforme.

Il plaide pour l’instauration de contrôles dont l’importance dépend du niveau de risque que présente la structure inspectée. Ainsi, les contrôles seraient plus sévères dans les grands établissements, employant un nombre important de travailleurs sur une grande surface, que dans les PME ou chez les artisans. Il souhaite également que les schémas suivis par les contrôleurs prennent davantage en compte les réalités du terrain wallon. « Les Régions doivent être mieux représentées au sein de l’Agence », dit-il.

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