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Obligation de les enregistrer pour fin décembre 2018

D’ici fin décembre 2018, oui, les volailles et lapins devront être enregistrés. C’est ce que prévoit le Fédéral dans l’AR du 25 juin 2018 lequel établit un système d’identification et d’enregistrement des volailles, des lapins et de certaines volailles de hobby.

Temps de lecture : 6 min

Revenons plus en détail sur les modalités pratiques. Sanitel Volailles a été créé en 1999 sans qu’aucun arrêté n’en assure le suivi. Des obligations, telles que la tenue d’un registre par exemple, découlaient de textes de loi émis entre-temps dans le cadre de l’épidémie de grippe aviaire.

En outre, les données enregistrées permettaient difficilement de gérer la diversité du monde avicole. L’arrêté récemment paru n’est pas pour autant une révolution pour le secteur professionnel. On parle plutôt d’une évolution positive permettant, via une base de données électronique centralisée, une meilleure gestion des crises sanitaires. Il permet en outre une gestion plus équitable du Fonds. sanitaire.

Chez les volailles

Pour le secteur avicole professionnel, l’enregistrement n’est pas nouveau. Il manquait toutefois de finesse. Aujourd’hui, on enregistre les poules, dindes, pintades, canards, oies, cailles, pigeons, faisans, perdrix et oiseaux coureurs ou « ratites » : autruche, émeus, nandous, casoars. Une distinction claire est faite entre les volailles entrant dans la chaîne alimentaire et les volailles qui n’y entrent pas, appelées volailles de hobby.

Tout ce qui est consommé (viande, œufs…) au-delà de la sphère privée et qui par conséquent rentre dans la chaîne alimentaire, doit être enregistré, et ce quel que soit le nombre de têtes.

Une exception toutefois : les producteurs d’œufs qui approvisionnent directement le consommateur final, tel que défini par l’arrêté du 7 janvier 2014, ne doivent pas solliciter l’enregistrement dès lors qu’ils détiennent maximum 49 poules pondeuses, soit une production annuelle de maximum 15.000 œufs.

Le détenteur de volailles de hobby n’a donc pas l’obligation d’enregistrement, sauf toutefois s’il participe à des rassemblements commerciaux ou qu’il détient 200 volailles de hobby et plus.

Second changement important : les mouvements de volailles doivent être enregistrés, à l’instar de ce qui est réalisé pour les autres animaux d’élevage.

Enregistrement obligatoire si détention :

– d’un couvoir, comprenant la mise en incubation, l’éclosion des œufs et la fourniture de poussins d’un jour. Il n’est pas question ici d’un appareillage que l’on pourrait qualifier d’amateur mais bien d’une activité à part entière ;

– d’une exploitation professionnelle. La capacité de votre exploitation volailles est égale ou supérieure à 5.000. Vous élevez une ou plusieurs espèces. Si plusieurs espèces de volailles ou des volailles de catégories, de types ou d’âge différents sont détenues en même temps sur l’exploitation, elles constituent des lots et des troupeaux distincts, détenus dans des unités de production séparées ;

– d’une exploitation à capacité limitée. La capacité de votre exploitation volailles est de maximum 4.999. Si plusieurs espèces de volailles sont détenues en même temps sur l’exploitation, elles constituent des lots et des troupeaux différents. Au contraire de l’exploitation professionnelle, vous pouvez détenir ces lots dans une même unité de production, un même bâtiment ;

– d’une exploitation hobbyiste. Vos volailles de hobby ne se retrouvent pas dans la chaîne alimentaire, mais dépassent le nombre de 200 ou vous participez à des rassemblements commerciaux ;

– d’un négoce en volailles. Vous disposez d’une autorisation de l’Afsca pour cette activité de négociant. Vous devez faire enregistrer votre troupeau en tant que détenteur de volailles.

S’enregistrer ?

L’Arsia met à disposition des détenteurs un formulaire spécifique « volailles » (B-03), disponible sur téléchargeable sur www.arsia.be.

Pour les volailles, outre les coordonnées du responsable, il est demandé de définir l’activité en sélectionnant parmi plusieurs catégories et de préciser les espèces détenues, le type d’hébergement, la capacité par espèce, le type de production. Enfin, selon le cas, il sera possible de demander un seul numéro de troupeau pour l’ensemble de l’exploitation ou un numéro (extension : BE12345678-0301) par bâtiment. Le secteur professionnel, qui attendait la nouvelle réglementation, était demandeur de cette fonctionnalité permettant une meilleure gestion du contrôle « Salmonella ».

Pour l’enregistrement des mouvements de volailles, chaque départ/arrivée depuis et vers les exploitations doit être enregistré dans Sanitel. Cela se fait sur base d’un document de circulation qui accompagne le transport et est ensuite enregistré/archivé. Cette obligation ne vaut pas pour les hobbyistes. L’enregistrement des poussins d’un jour est quant à lui effectué par les couvoirs.

Le coût

La législation fixe le montant des rétributions annuelles pour l’identification et l’enregistrement des animaux. Par exploitation, 58,30 € sont demandés pour un premier troupeau et 15€ pour chaque troupeau supplémentaire sauf si le troupeau est composé de moins de 200 têtes de volailles ou de volailles de hobby. Pour ce dernier, 21,20 € sera demandé, par troupeau.

Du neuf chez les lapins !

Tous les détenteurs de lapins actifs dans la chaîne alimentaire, animaux et produits inclus, et ce indépendamment du nombre d’animaux, ainsi que les détenteurs à partir de 20 mères ou 100 lapins de chair, doivent demander leur enregistrement. Il en va de même pour les mouvements.

Vous devez vous enregistrer si vous avez :

– une exploitation de 20 lapins d’élevage (lapines) ou plus ;

 une exploitation de 100 lapins de chair et plus ;

– des lapins, quel que soit le nombre, entrant dans la chaîne alimentaire.

S’enregistrer ?

L’Arsia met à disposition des détenteurs un formulaire spécifique « lapins » (B-09) téléchargeable sur www.arsia.be. Pour les lapins, les informations demandées se limiteront au nombre de lapins de chair d’une part et du nombre de lapins d’élevage d’autre part. Pour l’enregistrement des mouvements de lapins, chaque départ/arrivée depuis et vers les exploitations doit être enregistré dans Sanitel. Cela se fait sur base d’un document de circulation qui accompagne le transport et est ensuite enregistré/archivé. Cette obligation ne vaut pas pour les hobbyistes.

Le coût

La législation fixe le montant des rétributions annuelles pour l’identification et l’enregistrement des animaux. Par exploitation, 58,30 € sont demandés pour un premier troupeau et 15€ pour chaque troupeau supplémentaire sauf si le troupeau est composé de moins de 20 lapins d’élevage ou moins de 100 lapins de chair. Pour ce dernier, 21,20 € sera demandé, par troupeau.

Deux dates clés

Depuis le 1er juillet, l’AR est entré en vigueur. Tout nouveau détenteur concerné doit être enregistré avant de débuter son activité.

Au 31 décembre prochain, les détenteurs concernés qui n’avaient pas encore d’obligation d’enregistrement doivent prendre contact avec une association agréée, l’Arsia ou la DGZ, et se mettre en ordre avant le 1er janvier 2019.

Les détenteurs déjà enregistrés en volailles ou lapins doivent vérifier les données relatives à leur exploitation et les mettre à jour avant le 1er janvier 2019. Le service Sanitel Volailles/Lapins leur a transmis début août un formulaire pour ce faire. Celui-ci doit être renvoyé dès que possible à l’Arsia et au plus tard fin 2018.

D’après l’Arsia Infos

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