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Greenpeace sur le banc des accusés pour entrave à la protection de l’environnement

Temps de lecture : 4 min

Ces derniers temps, on entend beaucoup parler du climat et des nouvelles mesures qui doivent être prises pour le protéger. Disons le d’emblée, cette nouvelle tendance est une bonne chose ! La protection de l’environnement est une chose sérieuse qui doit être prise avec détermination.

Ce à quoi les agriculteurs (et surtout les éleveurs) doivent prendre garde, c’est que les nouvelles mesures qui s’annoncent soient réellement utiles et efficaces, et ne soient pas des mesures symboliques, prises pour plaire à l’électorat à quelques mois des élections…

Malheureusement, les dernières sorties des mouvements écologistes me font craindre que ce soit précisément vers cela qu’on se dirige : la prochaine loi climat risque bien d’être la loi « 0 viande », qui mettra le coup de grâce à un secteur bovin déjà exsangue. Et quel paradoxe au final ! Ce sera Greenpeace, ce grand défenseur de l’environnement, qui aura poussé à un véritable désastre écologique !

Car le problème est bien là ! Qui va douter de la crédibilité de Greenpeace, cette immense association, qui en plus s’appuie sur un rapport réalisé par une des universités les plus prestigieuses du pays. Elle peut interpréter les résultats de l’étude comme cela l’arrange, et pousser la population à croire ce qu’elle veut qu’elle croie. Et nos syndicats ont beau protester, leur argumentaire basé sur le « chez nous, c’est différent de l’Amérique » revient déjà à accepter une place sur le banc des accusés. Même si cette défense est honorable, elle donne l’image d’un monde agricole enfermé dans sa bulle, et dépassé par des principes scientifiques que seuls les mouvements écologistes et leurs militants comprendraient.

Pourtant, leurs arguments scientifiques sont plus que bancaux. Ils sont même franchement médiocres, et c’est bien là le problème de l’écologie actuelle. La parole des associations écologistes fait force de loi auprès de certains, si bien que toute critique à leur encontre fait de vous un climatosceptique. Face aux enjeux climatiques actuels, jouer la note climatosceptique est non seulement irresponsable, mais revient à un véritable suicide collectif quant à la préservation du secteur bovin.

Que faire alors ? Contrairement à eux, nous connaissons la nature de l’intérieur. Montrons-leur que nous avons également des cerveaux, que nous comprenons leurs arguments scientifiques et que nous avons suffisamment de recul pour les commenter et les critiquer.

Car, en effet, il existe des études, des chiffres qui, à première vue, ne plaident pas en faveur de l’élevage. Mais si les instances qui les publient sont sérieuses, leur interprétation, elle, est aberrante ! En comparant les émissions des secteurs du transport et de l’élevage, ce ne sont plus des pommes et des poires qu’on compare, mais bien des myrtilles et des pastèques !

On peut aussi parler de l’impact sur l’eau de l’élevage, dont la valeur peut être 300 fois plus forte ou plus faible suivant le degré de clémence de son auteur, ou la non prise en compte des effets bénéfiques du secteur, le fait d’imputer à l’élevage certaines activités polluantes dont il n’est pas responsable et surtout… le fait de toujours assimiler les problèmes causés par la production de viande à la seule filière bovine, en oubliant toutes les autres !

Le problème, c’est que les grands médias, facteurs de neutralité par excellence, ne publient que les données véhiculées par les vegans. Et donc, les données les plus critiques à notre égard passent pour une interprétation objective des méfaits de l’élevage sur l’environnement. N’allez pas voir là une critique vis-à-vis des journalistes ! C’est à nous de communiquer et de changer notre positionnement et nos arguments. Il faut s’aventurer sur le terrain scientifique. Et inonder les médias sociaux de nos messages. Fournir à nos détracteurs des informations qu’ils ne pourront pas réfuter, dénoncer leurs mensonges, leurs interprétations abusives et surtout, leur montrer que nous voulons préserver l’environnement, mais que nous, nous savons ce qu’il ne faut pas faire.

N’oubliez pas, la prochaine loi climat sera une loi « 0 viande ». L’élevage est un coupable tout désigné, une proie facile pour des calculs électoraux. Une seule solution pour empêcher cela : il nous faut quitter la place que nous occupons actuellement sur le banc des accusés et céder celle-ci à ceux qui nous ont attaqués jusqu’à présent.

A l’heure où les vidéos tournées en caméra cachée au milieu des abattoirs sont légion, le fameux argument « les éleveurs aiment leurs animaux » ne suffit plus. Il fait juste bien rire…

Anthony Debailleul

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