… dont le GPS

est le meilleur ami… ou pas !

Dans notre famille, on a une manière bien particulière de nous orienter dans les campagnes : les terres portent le nom de propriétaire disparu depuis près de 60 ans (que l’on orthographie d’une manière différente selon la génération), les carrefours sont identifiables d’après un commerce qui a depuis belle lurette mis la clé sous la porte et les sentiers à emprunter sont reconnaissables à l’arbre ou la chapelle untel… Vous imaginez ce que ça peut donner quand on tente de vous expliquer un chemin !

On en est donc là, un dimanche midi, moi et mon sens de l’orientation inné, à écouter mon frère m’expliquer qu’« au restaurant untel (mais oui tu sais celui devant lequel on passe pour aller chez Thomas !), tu tournes à droite ; ensuite à l’école à droite, et puis à la chapelle à gauche, et puis un peu plus loin, à droite et encore à gauche… » Bref, j’ai décroché… « Tu vois ? », « Non ??? », « Mais enfin, tu y es déjà allée », « Non, je ne crois pas… », « Mais si, ça va aller ! ». Et de mon frère, d’enchaîner sur les réglages de sa machine.

Je me dis mentalement que de toute façon, mon GPS est mon meilleur ami et je me mets en quête d’une adresse proche de la terre en question. « Et ça ne serait pas près de la ferme de la coccinelle, rue du nid ? », « Oui, c’est ça ! » me répond-il distraitement. Parfait, je vais gérer ! A l’heure dites, j’installe les enfants dans la voiture, je branche mon GPS et m’en vais, confiante, rechercher le frangin au champ. J’emprunte moult sentiers moyennement carrossables et arrive à destination. Personne ! Commence alors, une recherche féroce faite de tours et demi-tours ainsi que de « Hé maman, tu me fais sauter hein ! » pour finalement les retrouver devant la ferme… de la chenille, chemin du Guy !

Bref, il faut vraiment qu’on apprenne à nommer les choses correctement !

Héliotrope