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Le climat à l’horizon 2050

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UE/Australie: poursuite des négociations, inquiétude du secteur européen du sucre

L’UE et l’Australie, qui tenaient leur troisième session de négociations de libre-échange du 25 au 29 mars à Canberra, ne devraient procéder qu’en mai à leur échange d’offres d’accès au marché pour les produits autres que sensibles, après les élections européennes dans l’UE et législatives en Australie. Un échange d’offres qui a déjà eu lieu le 7 février dans le cadre des pourparlers du même type entre l’UE et la Nouvelle-Zélande.

Protection des indications géographiques

Le secteur agricole européen peut attendre des résultats positifs d’un accord de libre-échange avec l’Australie dans les secteurs du lait, du porc et du vin, de même que sur les questions sanitaires et phytosanitaires. La protection de ses indications géographiques est par ailleurs un intérêt offensif essentiel pour l’UE. Canberra devrait lancer au cours du second semestre de cette année une consultation publique sur les IG concernées.

À l’inverse, un tel accord est jugé préoccupant pour des productions sensibles européennes, notamment le sucre, le bœuf et la viande ovine, qui sont déjà sous la pression d’autres négociations commerciales et du Brexit.

Dans le secteur agroalimentaire, les importations de l’UE en provenance de l’Australie s’élèvent à quelque 2 milliards €, notamment des oléagineux, du vin, de la laine et de la viande bovine, tandis que ses exportations vers ce pays, en particulier des spiritueux, du vin, du porc, du fromage et de l’huile d’olive, atteignent environ 2,9 Mrd €.

« L’autre bout du monde »

« Nous demandons une fois de plus à la Commission (de Bruxelles) de ne pas ouvrir notre marché au sucre de l’autre bout du monde », a tweeté le 25 mars l’association européenne des fabricants du secteur (CEFS) alors que s’ouvraient à Canberra les pourparlers entre l’UE et l’Australie. « L’option durable est européenne », fait-elle valoir expliquant que, « pour six tonnes de sucre expédié d’Australie vers l’Union, plus d’une tonne de CO2 est émise ».

Les organisations agricoles des Vingt-huit (Copa-Cogeca) soulignent, elles, que les betteraviers européens ne peuvent pas « supporter constamment plus de concessions accordées à d’autres pays tiers », alors que des contingents d’importation sont envisagés dans le cadre des pourparlers commerciaux avec le Mercosur et la Thaïlande, après celui de 30 000

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