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« Ce qui est agréable

à regarder, ici

se mange aussi… »

L’ortie-Culture est une pépinière dite comestible, fruit du travail de Béatrice et Marie Albert à Stave. L’adjectif comestible

caractérise l’endroit car le pli a été pris que chaque plante

proposée ici aussi se mange : feuilles, fruits, racines ou fleurs.

Un pari réussi qui permet aux deux sœurs de différencier

leur production et de créer du lien avec leurs clients notamment autour de cours de jardinage… et de cuisine donc !

Temps de lecture : 3 min

Située à Stave, non loin du circuit du Mettet, l’Ortie-Culture a pris racine dans un joli coin de nature isolé qui donne le ton de la philosophie du projet qui se veut respectueux de la nature et des hommes. D’une part l’idée est de faire découvrir au public des plantes intéressantes et parfois méconnues, d’autre part de donner à chacun des clefs pour reprendre en main son alimentation. Le tout en essayant de développer une autre forme d’économie basée d’avantage sur la solidarité et la convivialité. C’est étape par étape que Marie et Béatrice construisent ce projet depuis 30 ans déjà !

Des variétés les plus courantes… au plus étonnantes

Composé de 3 serres de 6 m sur 30 m et du double de surface en extérieure, le site contient également un jardin potager de vivace où les clients peuvent se balader. Il s’agit là d’un outil utile pour faire découvrir les plantes atypiques à des stades plus évolués aux consommateurs, mais également d’un espace test qui permet aux deux sœurs d’expérimenter et de comparer les plantes entre elles. Car pas question de faire « de la diversité pour la diversité » à l’Ortie-Culture !

La gamme est composée de plantes potagères, aromatiques, florales et fruitières et permet de laisser le choix à une belle créativité tant à la cuisine qu’au jardin. Mais chaque plantule proposée doit vraiment avoir un intérêt différencié ! Sept variétés de basilic sont notamment présentées à la pépinière mais elles ont toutes une typicité propre en termes d’odeurs ou de saveurs qui évoquent par exemple le girofle, la cannelle ou encore le citron.

Des cours de cuisine pour se familiariser aux plantes et aux techniques

Au-delà de ses fonctions commerciales, la pépinière se veut aussi un lieu de rencontre et de partage de savoirs. Très concrètement, tous les deuxièmes dimanches du mois, des échanges sont organisés autour du jardin potager avec les consommateurs pour leur fournir des conseils agronomiques.

Des formations culinaires sont également données depuis que la pépinière est devenue « comestible » en 2015 pour apprendre aux clients comment utiliser les plantes et maîtriser certaines techniques comme la lactofermentation.

Le projet est riche d’échanges grâce aux nombreux bénévoles qui viennent donner un coup de main et aux stagiaires envoyer par le MAP (Mouvement d’Action Paysanne). L’Ortie-Culture est en effet l’une des fermes écoles du MAP et forme chaque année plusieurs stagiaires qui viennent à la journée.

La création d’une ASBL regroupant toutes les personnes gravitant autour de la pépinière est en cours. Une manière de réduire aussi l’isolement que l’on ressent parfois sur toute exploitation agricole…

Les clefs de la réussite ?

Selon Béatrice Albert deux points clefs ont été importants dans la réussite du projet : le fait d’évoluer petit à petit d’une part et de bien s’entourer d’autre part. La stratégie commerciale doit également être bien pensée pour ne pas y dépenser trop de temps ou d’énergie. La quasi-entièreté de la production de l’Ortie-Culture est vendue sur place (de la mi-mars à la fin de l’automne, quatre jours par semaine) et de moins en moins lors d’événement type fêtes de plantes qui sont très chronophages.

Derniers conseils pour, cette fois, se faire connaître et améliorer ses ventes : les réseaux sociaux tels que Facebook dont l’utilisation crée vraiment une différence en termes de fréquentation et les journées Hortidécouvertes qui sont une belle vitrine sur les produits et activités proposés.

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