Sur les 48 parcelles observées la semaine dernière dans le réseau champs d’observation, près de 20 % parcelles avaient atteint le seuil de traitement pour la cercosporiose (= 5 % des feuilles touchées par au moins une tache de la maladie), notait l’Irbab dans son message de vendredi dernier.
La rouille a été signalée dans 31 parcelles (dont 5 avaient atteint le seuil de traitement) et l’oïdium dans 20 parcelles (dont 5 se trouvaient au seuil de traitement).
Bien observer avant de traiter si nécessaire
L’Institut betteravier recommande d’observer régulièrement les parcelles de manière à ne traiter contre les maladies foliaires que si le seuil est atteint, les applications préventives de fongicides n’étant pas rentables. Lorsque le seuil de traitement est atteint pour au moins une des maladies, il est recommandé d’appliquer un produit fongicide agréé à la dose agréée. Pour plus d’informations sur le contrôle des maladies foliaires et l’ajout de mancozèbe dans la lutte contre la cercosporiose, consultez le Fongi Memo 2019.
Si plusieurs maladies sont présentes simultanément, elles doivent être considérées séparément et non totalisées. Une feuille est considérée comme touchée dès qu’une seule petite tache a été identifiée à la loupe. L’observation est effectuée sur 50 feuilles minimum (et idéalement 100 feuilles). Le seuil de traitement (juillet) selon les maladies présentes est détaillé comme suit :
– cercosporiose et ramulariose : 5 % des feuilles touchées, soit 2-3 feuilles/50 ou 5 feuilles/100 ;
– oïdium et rouille : 15 % des feuilles touchées, soit 7-8 feuilles/50 ou 15 feuilles/100.
Le premier prélèvement livre son verdict
Les résultats du premier prélèvement effectué par la Raffinerie Tirlemontoise le 29 juillet sur des analyses de betteraves entières sont les suivants (entre parenthèses les valeurs au 30 juillet 2018) :
– teneur en sucre : 16,01 % (18,76 %) ;
– rendement en sucre/ha : 7.732 kg (8.937 kg) ;
– rendement en racines/ha : 48.302 kg (47.637 kg) ;
– poids des feuilles/ha : 39.546 kg (29.205) ;
Ce premier prélèvement suit de peu le retour de la pluie. Le rendement en racines s’avère équivalent à celui observé l’an dernier à la même date, mais la richesse est plus faible. La masse foliaire se situe dans la normale et est plus élevée que l’an dernier, à pareille époque.
Notons que ces valeurs moyennes cachent des disparités régionales et entre parcelles parfois très importantes.
Maladies foliaires en chicorées
Comme depuis de nombreuses années et grâce à des collaborateurs extérieurs, un suivi des maladies foliaires en chicorées est effectué chaque semaine. L’évolution des maladies foliaires peut être visualisée sur des illustrations cartographiques régulièrement mises à jour sur le site Internet de l’Irbab.
À ce jour, quelques symptômes de rouille et d’alternaria sont visibles dans les parcelles de chicorées.
Il est recommandé de bien observer les champs avant d’effectuer un traitement. Quelques rappels :
– un traitement est recommandé en cas de présence visible et importante de rouille ou de présence visible de l’oïdium ;
– les produits fongicides ne peuvent être appliqués qu’en présence de symptômes de maladies foliaires et non préventivement (réglementation lutte intégrée) ;
– un traitement est généralement inutile pour des chicorées récoltées jusque fin septembre ;
– une seule application est généralement suffisante.
L’évolution des maladies foliaires peut être visualisée sur une carte mise à jour chaque semaine. La liste des fongicides agréés est disponible sur le site de l’Irbab.
