le broyage des poussins mâles

Le texte de loi prévoit que des méthodes de sexage des œufs devront être généralisées afin de permettre de détruire les « œufs mâles » avant éclosion. Celles-ci permettent actuellement de déterminer entre le 9e et le 14e jour d’incubation, sur 21, le sexe de l’embryon de l’œuf. La nouvelle loi va soutenir les techniques innovantes dans le but, à partir de 2024, de pouvoir déterminer le sexe avant le 6e jour d’incubation, afin « d’améliorer davantage le bien-être des animaux ». « J’attends du secteur qu’il donne suite à ces annonces par des actions concrètes et qu’il modifie sa gamme de produits en conséquence », ajoute Mme Klöckner.
Déjà en Suisse
En Allemagne, environ 45 millions de poussins mâles sont systématiquement tués chaque année peu après leur éclosion parce qu’ils ne pondent pas d’œufs et, étant moins gros, sont moins fournis en viande et donc jugés moins rentables. En juin 2019, la plus haute juridiction administrative allemande avait laissé un délai à la filière avicole, affirmant qu’elle pouvait continuer d’éliminer par millions les poussins mâles jusqu’à l’avènement de méthodes permettant le sexage dans l’œuf à grande échelle.
Début 2020, Julia Klöckner et son homologue français de l’époque, Didier Guillaume, avaient affiché leur volonté d’abandonner d’ici fin 2021 cette pratique dans leur pays respectif. Ils prenaient ainsi exemple sur la Suisse qui interdit le broyage des poussins vivants depuis le 1er janvier 2020, mais autorise leur gazage.
La Fédération allemande des volailles (ZDG) a déploré que la fin de cette pratique entraîne « d’immenses désavantages concurrentiels au sein de l’Union européenne pour l’industrie avicole nationale » et que la loi « n’apporte qu’une solution partielle au problème »
