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Les eurodéputés remontés contre la Commission

Estimant ne pas avoir été écoutés sur la fin de la dérogation accordée aux petites unités de transformation de viande à la ferme, les eurodéputés de la commission de l’Agriculture du Parlement européen souhaitent ouvrir un large débat sur

la législation Hygiène et l’abattage à la ferme.

Temps de lecture : 3 min

Les eurodéputés restent très remontés contre la décision de la Commission européenne de ne pas prolonger l’exemption aux règles sanitaires dont bénéficiaient les petites unités de transformation à la ferme de viande de lapin et de volailles. Malgré les multiples appels parlementaires, ces structures ne peuvent plus depuis le 1er janvier, déroger à l’obligation d’agrément sanitaire. La Commission européenne s’est en effet montrée inflexible, estimant que le délai de quinze ans pour s’adapter aux exigences européennes était largement suffisant.

En commission de l’Agriculture du Parlement européen le 4 février dernier, Éric Thévenard, de la direction générale de la Santé de la Commission, a rappelé que le règlement sur l’hygiène alimentaire autorise toujours les agriculteurs « à abattre des volailles et des lapins par dérogation aux règles de l’UE en matière d’hygiène alimentaire, mais ils ne peuvent plus être exemptés de l’application de ces règles pour la production de préparations à base de viande ».

Volonté d’être écoutés !

« C’est disproportionné », estime la cheffe de file des centristes Ulrike Muller : « Nous devons renforcer nos circuits d’approvisionnement régionaux qui ne constituent pas une menace pour la santé des consommateurs. » Des propos soutenus par la plupart des formations politiques qui ont souligné l’incohérence de cette décision avec les objectifs de la stratégie De la ferme à la table et de réduction du temps de transport des animaux.

Sur ce dossier nous avons « l’impression de ne pas avoir été écoutés, que le Parlement est considéré comme un empêcheur de tourner en rond », a vigoureusement réagi le président de la commission parlementaire de l’Agriculture, Norbert Lins. Mais prévient-il, « nous souhaitons maintenant ouvrir un large débat sur l’abattage des animaux » à la ferme et pas seulement sur les lapins et la volaille en rediscutant du règlement Hygiène.

L’inflexibilité de la Commission pourrait de nouveau être bientôt dénoncée. Dans une réponse à une question parlementaire, elle confirme son refus de reporter l’entrée en application de l’ensemble de la législation sur la santé animale prévue le 21 avril malgré le retard pris dans la finalisation des actes délégués et d’exécution dû au Covid. « Les États membres ont eu 5 ans pour se préparer aux nouvelles exigences (notamment les contrôles officiels) », dit-elle.

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