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Beau succès pour le premier concours

interprovincial des éleveurs de la Molignée

Après presque deux ans sans concours, les éleveurs ovins belges se retrouvaient à Bioul pour

le premier concours « post-covid » de Texel culard en Wallonie. L’envie de se retrouver autour

des rings était bien présente puisque 21 éleveurs et près de 150 moutons étaient inscrits.

Des chiffres qui n’avaient plus été atteints depuis de nombreuses années en Wallonie.

Temps de lecture : 5 min

En agneaux, le jury a noté des séries assez diversifiées avec souvent quelques fautes d’aplomb qui ont fait la différence. Le premier concours est enlevé par Frédéric Derkenne, de Julemont, avec un agneau bien typé, avec de l’expression en tête, une croupe bien inclinée et de la viande. Seule l’épaisseur manque un peu dans le devant. Le deuxième, à Roland Lambert, de Bierwart, est bien développé, plus massif, mais moins typé. Le troisième, à Marc Dejardin, de Gochenée, est très long et épais de l’avant à l’arrière, mais paye des aplombs arrières plus faibles.

La famille Derkenne remporte également la seconde série, avec un agneau typé viandeux, fin et bien fait dans la croupe et l’attache de queue. Le second à Roland Lambert, est plus épais dans le dos et le devant, mais moins racé. Gérard Masson, de Bioul, complète le podium avec un agneau très viandeux, sec dans l’attache de queue, avec une laine courte et une fine peau. Il est malheureusement moins développé que ses concurrents, et aussi plus maigre.

La troisième série est pour Damien Joret, de Hantes-Wihéries, avec un agneau très bien proportionné : long, large, sans défaut dans le corps et avec une belle profondeur de gigot. Les autres marches du podium sont pour Hervé Richard, d’Autre-Eglise. Son deuxième brille par son développement mais se suit moins bien dans le corps, tandis que le troisième est plus large mais manque un peu de longueur.

Dans la sélection des cinq agneaux champions, on retrouve trois sujets appartenant à Frédéric Derkenne, un appartenant à Marc Dejardin et un appartenant à Damien Joret.

En antenais, le championnat semble joué dès l’entrée des animaux dans le ring. En effet, Dirk Dierckx et Michael Devos, de Denderleeuw, présentent un mâle très au-dessus du lot. Il démontre qu’on peut allier un développement exceptionnel à de belles qualités de viande, de la largeur dans l’arrière-main, du type et une bonne tête masculine et expressive. Le champion-réserve, à Achille Martens, de Sainte-Ode, est complet, long, bien dessiné de profil et riche en gigot.

En bélier, la coupe est pour Philippe Dejardin, de Gochenée, dont le sujet brille avant tout par sa musculature très marquée du gigot à l’épaule. Le champion réserve, à Gérard Masson, est plus haut et un peu plus long, mais il n’a ni l’épaisseur ni le type du lauréat.

Les femelles

Les séries d’agnelles commencent comme en agneau : avec une première place de la famille Derkenne. Leur femelle est très fine, bien inclinée dans la croupe avec un corps cylindrique et une belle longueur. La seconde, à Hervé Richard, est peut-être plus large dans le dos, mais moins longue et moins racée. La troisième, à Philippe Dejardin, est une bête massive, avec une belle tête bien blanche, mais plus carrée dans la croupe.

Ce dernier remporte la série suivante, avec une agnelle très longue, bien éclatée et inclinée en croupe, dont on aurait pu souhaiter que la tête soit plus blanche. Un défaut qu’on retrouve aussi chez la deuxième, à Gérard Masson, mais qui est compensé par une très grande finesse et une arrière-main bien dessinée. La troisième, à Hervé Richard, est la plus large du podium, mais elle perd en longueur et en pureté de musculature par rapport aux deux premières.

Dans la dernière série d’agnelles, Philippe Dejardin, avec une femelle très typée et bien développée, devance Frédéric Derkenne dont la représentante est bien également assez grandissante, mais moins large et moins luxe en tête.

Dans la sélection des cinq agnelles championnes, on retrouve deux fois Marc Dejardin, avec deux agnelles issues des lots, une fois Philippe Clément, une fois Philippe Dejardin et une fois Frédéric Derkenne.

La première série d’antenaises est pour Philippe Dejardin, avec une représentante qui se fait remarquer en alliant beaucoup de longueur à une belle épaule et une ligne de dos impeccable. La seconde, à Roland Lambert, est une belle antenaise, complète, avec du développement, de la finesse et une solide musculature. La troisième, à Simon Boisdenghien, montre une belle largeur de croupe et un gigot profond, mais est un peu moins longue que ses concurrentes.

Roland Lambert remporte la deuxième série avec une antenaise spéciale, très typée, avec une tête expressive et beaucoup de viande. Il devance Marc Dejardin, avec une médaillée d’argent aussi très typée, longue et large devant, mais moins riche dans l’arrière-main. La troisième, à Roland Lambert également, montre beaucoup d’épaisseur, mais moins de type que les deux premières.

Dans les cinq antenaises championnes, on retrouve Roland Lambert deux fois, Philippe Dejardin une fois et Marc et Jonas Depelseneer qui placent les deux sujets de leur lot alliant type largeur et uniformité.

Ils remportent également le championnat des brebis, en présentant un très beau modèle, complète, avec une belle tête, beaucoup de race, de la largeur d’épaule et du coffre. La championne réserve, à Simon Boisdenghien, ne démérite pas : c’est aussi une excellente brebis, bien typée, avec une belle croupe, bien ouverte et un beau rebondi de gigot.

À la satisfaction des organisateurs et des éleveurs, et malgré le grand nombre d’inscrits, les concours ont été terminés à 12h30, permettant ainsi à chacun de partager un dîner convivial dans le calme, après près de deux années de disette.

M.D.

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