Finis les tops dévoilant les épaules hâlées.
Les pluies monotones enfin sont arrivées.
Les prairies plus vertes qu’à l’été.
Déjà les feuilles tombent par milliers,
On reconnaît la saison du calendrier.
En bonne condition, les blés sont semés
Gage d’une bonne moisson espérée.
La nature est bien avisée,
À temps, l’eau est arrivée,
Pour permettre, à tous d’arracher
Les pommes de terre en toute tranquillité.
Dans l’âtre, le feu est allumé.
Sa douce chaleur, nous invite à rester.
Les génisses encore sont au prés,
Pailles, foins, maïs épargnés.
Mais peut-on seulement rattraper ?
Ce qu’elles nous ont coûté,
Durant la sécheresse de l’été.
Permettez-moi d’en douter !
Et que penser du prix de l’électricité ?
Les robots de traite… quelle voracité !
L’eau chaude, pour l’élevage laitier,
Le refroidissement, une nécessité.
Les cupides, les envieux butés,
vous diront que le lait est bien payé !
N’oublions pas le prix des intrants si élevés !
Le mazout, les sojas, les vétos… à régler.
Au moment de faire les comptes de l’année,
Malgré les prix avantageux de l’orge, du blé,
Et malgré des récoltes inespérées,
Avec la sécheresse du printemps et de l’été.
Sachant qu’un jeune est toujours endetté,
Qu’il n’ose sans contrats s’engager,
au printemps, ses pommes de terre emblavées.
Peut-on dire que ce fut une bonne année ?
La sagesse paysanne reste d’actualité
Toujours si possible, il faut de côté,
mettre un sou pour d’autres années,
D’autres aléas, avaries, contrariétés.
