Au-delà de son activité de sélectionneur bovin, Léo fut également le premier Président du Club Jorion, l’entreprise de son ami Jean-Paul Jorion. Syndicaliste convaincu, la défense des agriculteurs a toujours été sa priorité absolue. On se souviendra notamment de son leadership du groupement d’agriculteurs qui dans les années 70 et 80 revendiquaient le droit de faire les césariennes eux-mêmes. C’était une autre époque…
Plus tard, il avait aussi initié le mouvement Paysannerie 2000 dont l’objet était de rétablir le lien entre les agriculteurs et les consommateurs à une époque où l’agribashing commençait à apparaître.
Visionnaire parfois incompris, Léo a toujours été disponible pour rendre service et ce sont des dizaines de stagiaires et de jeunes agriculteurs qui ont pu bénéficier de ses conseils. Sa générosité n’avait pas de limite et sa complicité amicale avec Clément Crohain alors Secrétaire Général du Ministère de l’agriculture ont souvent permis de faire triompher le bon sens dans des dossiers administratifs compliqués.
En fin de carrière, il a également été le Président de la Fédération liégeoise de la lutte contre la maladie du bétail et le représentant des Fédérations wallonnes au Fonds Sanitaire bovin. C’est à ce titre qu’il a largement contribué à la mise en place du nouveau système d’indemnisation des bovins contaminés par la brucellose qui a permis d’enfin éradiquer cette maladie. Il a quitté ses fonctions lors de la fusion des Fédérations provinciales et de la création de l’Arsia. Pour lui, la gestion des maladies et de l’identification devait rester un service local de proximité aux mains des agriculteurs…
Les funérailles de Léo auront lieu ce samedi 18 mars à 10h à l’église de son village natal de Ochain (Clavier).
