De précieux conseils pour élever les plants à repiquer
Bien noter les informations
En pratique
Semer en terrine, en godets ou en mottes pressées
À chaque opération de repiquage, la plante est freinée dans son développement avant de se ré-enraciner et de reprendre. D’un autre côté, le repiquage permet d’enterrer partiellement des plantes qui auraient filé par manque de luminosité, du moins pour les espèces qui le tolèrent (tomates, poivrons, aubergines et choux).
Un semis en terrine prend moins de place qu’une pépinière de godets, cela peut être intéressant si nous ne disposons pas d’une serre ou d’un abri chauffé équivalent.
Petites ou grosses mottes, petits ou grands godets ?
Ce n’est pas anodin. Une grosse motte pressée, un godet de plus grand volume mettent à disposition de la plante une plus grande quantité de nutriments et un plus grand volume d’extension du globe racinaire. L’élevage peut y durer plus longtemps, ce qui est intéressant au printemps. Les plantes restent sous abri plus longtemps, protégées du froid.
Un inconvénient, il faut plus de terreau. Surtout, il faut plus de place pour cet élevage à chaud. Mais l’avantage est net au printemps (protection sous abris plus longue) et pour les jardins en carré (plantation plus tardive possible et donc occupation d’un espace de production durant une plus courte période).
Quand repiquer de la terrine vers le godet ?
Lorsque la première vraie feuille ou les premières vraies feuilles commencent à apparaître (selon l’espèce de légume), la plante se développe de plus en plus en indépendance des réserves de la graine dont elle est issue. C’est un bon stade pour procéder au repiquage.
Nous commençons par bien arroser la terrine de semis une heure ou deux avant de repiquer.
Notons que les espèces à racine pivotante se comportent différemment quand elles sont repiquées par rapport aux semis en place. C’est le cas des laitues et des chicorées. La racine pivotante est brisée lors du repiquage, la plantule explore le sol moins profondément à la recherche d’eau et de minéraux. Nous semons en place ces espèces lors de la saison plus chaude ; nous semons et repiquons en début de printemps.
Une question de lumière
Le jardinier qui ne dispose que de peu d’espace à la fois chauffé et bien éclairé pour produire ses plants peut envisager une solution avec éclairage artificiel. Il s’agit d’installer des lampes à lumière blanche, à une distance d’une dizaine de cm des plantes. Les lampes apportent la lumière et un peu de chaleur. Elles peuvent apporter la lumière à elles seules ou être un complément à la lumière d’une fenêtre de maison. Veillons à respecter une période sans lumière d’au moins 6 heures par cycle de 24h.
Des godets en papier ?
Les godets peuvent être constitués de différents matériaux recyclés pour autant que nous aménagions des trous de drainage pour permettre l’évacuation de l’eau en excès. Nous pouvons aussi constituer des rouleaux en papier, à la façon de gros cigares. Nous les remplissons de terreau. Les plantes pourront être transplantées au potager avec leur contenant.
Un terreau parfait !
La qualité du terreau est primordiale pour les semis et repiquages. Un terreau très ancien ou incertain pourra être recyclé en le mélangeant avec les matières à composter. Seuls les terreaux parfaits permettent de bien valoriser les semences et le travail du jardinier.
Combien de repiquages ?
Le premier repiquage permet de donner de l’espace et du volume de terreau à la plantule issue du semis. Quand les radicelles sortent en bas du nouveau godet, nous avons deux possibilités.
Premièrement, les conditions extérieures conviennent bien aux critères de l’espèce cultivée ; nous pouvons planter au jardin ou en serre à l’emplacement de production.
Dans le second cas, les conditions extérieures ne permettent pas encore la plantation définitive ; nous transplantons dans un pot plus grand.
