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Pas de condition d’entretien minimal pour disposer des aides

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Dans ce domaine, on observe un déphasage entre la culture de l’Organisme payeur de Wallonie et ses contrôleurs par rapport aux textes du règlement européen et des arrêtés wallons.

Concrètement, les contrôleurs sanctionnent depuis très longtemps des agriculteurs sous prétexte d’un manque d’entretien minimal pour des prairies de haute valeur biologique. Cela décourage fortement les éleveurs et décrédibilise par la même occasion les conseillers de Natagriwal.

Ces quelques milliers d’hectares de prairies exceptionnelles pour la conservation des espèces et des milieux naturels sont des parcelles où l’on trouve de manière plus ou moins importante des buissons, des joncs et d’autres types de végétaux peu présents dans les pâtures classiques. On les exploite extensivement pour limiter le développement de la forêt, ce qui prouve, un peu par l’absurde, que les animaux y consomment des ligneux et buissons appelés péjorativement « broussailles ». Les modalités d’exploitation (nombre d’animaux, périodes de pâturage, végétation à contrôler spécifiquement…) sont précisées par Natagriwal dans les « avis d’expert », selon les cas.

Entretenir par le pâturage

Selon la législation actuelle, l’exploitation de ces prairies permanentes pour conserver leurs caractéristiques naturelles relève de « pratiques locales établies ». Il est prévu par les textes que l’herbe et les autres plantes fourragères herbacées puissent ne pas dominer ou même être absentes. Une parcelle pourrait donc, théoriquement, être complètement couverte de broussailles. Dans ce cas, le conseiller de Natagriwal détermine un cahier des charges de pratiques agricoles pour optimiser la gestion et la réouverture de ces milieux.

Malgré une législation parfaitement claire, de nombreux contrôleurs acceptent difficilement que des paiements soient réalisés pour des parcelles qu’ils jugent insuffisamment productives. Cette législation sous-tend pourtant l’objectif bien établi de rémunérer les agriculteurs pour le service rendu en entretenant des milieux naturels exceptionnels au moyen d’une activité agricole, le pâturage.

On espère que la revendication légitime actuelle des agriculteurs portant sur la limitation de la pression des contrôles permettra de remédier à cette anomalie qui plombe le succès de la mesure depuis des années.

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