Concrètement, les contrôleurs sanctionnent depuis très longtemps des agriculteurs sous prétexte d’un manque d’entretien minimal pour des prairies de haute valeur biologique. Cela décourage fortement les éleveurs et décrédibilise par la même occasion les conseillers de Natagriwal.
Ces quelques milliers d’hectares de prairies exceptionnelles pour la conservation des espèces et des milieux naturels sont des parcelles où l’on trouve de manière plus ou moins importante des buissons, des joncs et d’autres types de végétaux peu présents dans les pâtures classiques. On les exploite extensivement pour limiter le développement de la forêt, ce qui prouve, un peu par l’absurde, que les animaux y consomment des ligneux et buissons appelés péjorativement « broussailles ». Les modalités d’exploitation (nombre d’animaux, périodes de pâturage, végétation à contrôler spécifiquement…) sont précisées par Natagriwal dans les « avis d’expert », selon les cas.
Entretenir par le pâturage
Selon la législation actuelle, l’exploitation de ces prairies permanentes pour conserver leurs caractéristiques naturelles relève de « pratiques locales établies ». Il est prévu par les textes que l’herbe et les autres plantes fourragères herbacées puissent ne pas dominer ou même être absentes. Une parcelle pourrait donc, théoriquement, être complètement couverte de broussailles. Dans ce cas, le conseiller de Natagriwal dé
