
On devrait ajouter le climat et cette année, les dieux ont été favorables en ouvrant une fenêtre météorologique juste à point pour la visite. Ce festival fut pour moi un régal, en termes de rencontres d’abord (Ah, les anciens qu’on retrouve pour cette occasion !) et puis les nouveautés qui donnent le ton du futur.
Le matin pouvait être consacré à la phytolicence avec un parcours bien structuré en 5 points démonstratifs (Cra-w, Irbab, Fiwap, Protect’eau et Unab). D’aucuns diront « Un retraité n’a plus besoin de points en cette matière. » Certes, mais le parcours en valait vraiment la peine et puis qui sait… N’ayant ni titre de noblesse, ni légion d’honneur, ce serait marrant d’écrire un jour, sur mon faire-part mortuaire : « En règle de phytolicence ».
Il fut beaucoup question d’eau, pas seulement celle qui tombe ou qu’on boit, mais surtout celle qu’il convient de protéger dans les nappes phréatiques et pour laquelle les bonnes pratiques agricoles sont de mise.
Un nouvel indicateur, Ismo pour Indicateur de Stabilité des Matières Organiques, devrait fournir un éclairage sur la question.
Je me suis aussi arrêté devant le Qst (QuantiSlakeTest) présenté par son inventeur Frédéric Vanwindekens du Cra-w à Gembloux. En fait, comment mettre des chiffres sur la stabilité structurale d’un sol selon les pratiques culturales (travail du sol, engrais verts, etc.) ?
Jusqu’à présent, la structure des sols, c’était du visuel et un peu de bla-bla. Son idée, simple mais efficace, permet de quantifier le délitement d’une motte de terre. Avec une casserole, un panier et une balance, le tour est joué en un quart d’heure. Chapeau bas !
Une création qui s’inscrit dans la continuité des travaux de Christian Roisin, et compte tenu des réglementations en cours (Mr14 Maec), des mesures objectives sont les bienvenues pour évaluer les risques réels d’érosion en cas de fortes pluies.
Bref, ce festival m’est apparu comme un bel état des lieux des efforts qui sont faits par la profession au sens large (agriculteurs, scientifiques, conseillers) pour répondre aux attentes environnementales de la population sans perdre trop d’efficacité au niveau de la productivité.
À quand une réglementation qui imposerait un stage obligatoire de ce type de vitrine à tous ceux qui critiquent trop facilement notre agriculture ?
