Le processus de ratification s’accélère
La ratification de l’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur semble désormais lancée sur un tempo accéléré. Bruxelles vise une signature officielle le 20 décembre au Brésil, en marge d’un sommet présidé par Luiz Inacio Lula da Silva. Le Conseil de l’UE devrait, la veille, donner son feu vert, selon le chancelier allemand Friedrich Merz, qui a affirmé que « le sujet ne fait plus débat entre les pays membres ». Emmanuel Macron, jusque-là réticent, a lui aussi ouvert la porte, jugeant que les nouvelles garanties proposées par la Commission vont « dans le bon sens ». Reste que les inquiétudes demeurent, notamment du côté agricole : la France réclame l’adoption préalable d’une clause de sauvegarde renforcée pour protéger ses filières les plus fragiles. Dans le même temps, plusieurs eurodéputés s’interrogent sur la cohérence du texte et sur le respect des normes européennes. Une soixantaine d’entre eux souhaite saisir la Cour de justice de l’UE pour vérifier la conformité juridique de l’accord, ce qui pourrait retarder la ratification. En toile de fond, le scepticisme du monde agricole, pour qui l’accord reste synonyme de concurrence déloyale.