La gestion des intercultures
La gestion des intercultures est essentielle pour limiter la multiplication des adventices à court cycle de reproduction. De nombreuses cultures n’occupent pas le sol toute la durée des saisons de croissance végétale. Avant leur implantation et après leur récolte, différentes interventions permettent de réduire le niveau d’enherbement.
Nous pourrons travailler le sol en surface pour réaliser des faux semis, puis pour désherber mécaniquement, thermiquement ou chimiquement. Les limites de ces interventions sont les conditions d’humidité du sol. En conditions trop sèches, les germinations d’adventices sont insuffisantes ; en conditions humides, les interventions mécaniques risques de dégrader la structure du sol.
Nous pourrons aussi implanter une culture d’engrais vert qui couvrira le sol en limitant les développements d’adventices, tout en apportant une matière végétale pouvant être incorporée en surface de sol pour en augmenter la fertilité.
La gestion des intercultures doit s’intégrer dans le planning de production et d’occupation des sols. Le bâchage avec des films opaques permet aussi des réductions de charges en plantes sauvages en intercultures.
En agriculture conventionnelle, certains produits phytos sont disponibles, le site http://www.fytoweb.be/ nous informe des agréations actuelles. Comme pour les grandes cultures, les mesures préventives de précaution sont d’applications. Parmi elles, citons le respect des zones tampons, le respect des limitations liées à la vitesse du vent, et bien sûr les prescriptions mentionnées sur les emballages et le site officiel susmentionné. Les herbicides seuls ne suffisent souvent pas ; il faut donc raisonner leur emploi en combinaison avec des techniques mécaniques ou thermiques. Par exemple, les binages réduisent le nombre d’adventices en interligne, mais diminuent la concentration des herbicides racinaires en surface de sol.
Des intercultures utilisées en vue d’un transfert d’une parcelle à l’autre font partie des solutions disponibles.