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Abeilles : publication du guide d’évaluation des risques

Après une première version publiée en 2013, mais que les États membres avaient refusé de valider, l’Efsa a présenté le 11 mai son nouveau guide d’évaluation des risques liés aux pesticides pour les abeilles. Il devrait, cette fois, pouvoir être adopté.

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Après dix ans de discussions infructueuses, les ministres de l’Agriculture de l’UE s’étaient finalement mis d’accord en juillet 2021 sur un niveau acceptable de mortalité des colonies d’abeilles domestiques de 10 % pour évaluer les risques des pesticides (la commission proposait un seuil de 7 %). Pour les bourdons et les abeilles solitaires, le manque de données n’a pas permis de définir un seuil.

C’est sur cette base qu’a travaillé l’Efsa. Son document précise comment évaluer les risques pour les abeilles mellifères exposées aux produits phytopharmaceutiques dans les zones agricoles. Une approche par paliers est proposée pour évaluer l’exposition des abeilles aux pesticides (par contact ou par l’alimentation) et les effets qui en résultent.

Quatre types d’expositions spécifiques sont définis par le document : contact aigu, risque alimentaire aigu, risque alimentaire chronique et risque alimentaire pour les larves. De plus, le guide prévoit une méthode pour évaluer le risque lié aux métabolites (issus de la dégradation des pesticides). Enfin, l’Efsa recommande de traiter deux aspects supplémentaires : l’augmentation des effets toxiques dus à une exposition sur le long terme à de faibles doses de pesticides et les effets sublétaux (changements comportementaux par exemple). L’approche par paliers proposée consiste à d’abord mener un test standard puis, dans un second temps, si un risque élevé ne peut pas être exclu, à complexifier progressivement les tests. « Cela peut impliquer d’utiliser des données provenant d’études de terrain ou d’études en conditions semi-naturelles », précise l’Efsa. Pour les bourdons et abeilles solitaires, compte tenu du manque de données disponibles, il est recommandé de mener des études complémentaires rigoureuses avant de proposer une procédure d’évaluation.

Ce document va devoir être discuté puis approuvé par les États membres lors d’un vote en comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux dans les prochains mois.

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