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Négoce agricole : feu vert de l’UE, sous conditions, au rachat de Viterra par Bunge

La Commission européenne a annoncé jeudi donner son feu vert, sous certaines conditions, au rachat de la société Viterra par le géant américain du négoce agricole Bunge, une méga fusion d’un montant de plus de 8 milliards de dollars annoncée il y a un an.

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Bunge, qui compte les mastodontes internationaux du secteur, est spécialisé dans la transformation des graines oléagineuses et notamment du soja, tandis que la firme Viterra, basée en Europe, est active dans d’autres cultures comme le blé et l’orge.

L’exécutif européen a jugé que leur rapprochement risquait de réduire la concurrence sur le marché des tourteaux d’oléagineux pour animaux, ainsi que ceux des huiles destinées à la consommation humaine et des biocarburants, particulièrement en Europe centrale où les deux sociétés sont actives.

Conséquence: il a été demandé à l’entité fusionnée de céder l’intégralité des activités de graines oléagineuses de Viterra en Pologne et en Hongrie, ainsi qu’"un certain nombre d’actifs logistiques liés à ces opérations», précise un communiqué de la Commission. Ce que les firmes ont accepté.

Les cessions vont permettre de «préserver la concurrence sur ces marchés», a salué la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager. «Empêcher la concentration du marché dans les chaînes d’approvisionnement agricoles est crucial à la fois pour les agriculteurs et les consommateurs», a-t-elle relevé.

Fondé en 1923, l’américain Bunge fait partie des leaders mondiaux du négoce de matières premières agricoles, surnommés «ABCD» (Archer Daniels Midland, Bunge, Cargill et Louis-Dreyfus).

Cumulé, le chiffre d’affaires de Bunge et Viterra s’élevait à 121 milliards de dollars en 2022, l’année précédant l’annonce de l’absorption. De quoi potentiellement dépasser, avec ce rachat, celui de son rival ADM (102 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2022), et se rapprocher du numéro 1 Cargill (165 milliards en 2022).

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