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Deuxième cas d’anémie infectieuse équine chez les chevaux en Belgique

Le 15 juillet, il a été confirmé qu’un cheval était touché par l’anémie infectieuse équine (AIE), à Lokeren, en Flandre orientale. Le virus responsable de l’AIE reste présent chez les animaux infectés tout au long de leur vie, ceux-ci constituent donc un réservoir permanent du virus. Et il n’existe pas de traitement… Par conséquent, pour éviter la propagation du virus, l’arrêté royal relatif à la lutte contre l’anémie infectieuse des équidés stipule que tous les animaux infectés doivent être mis à mort. L’animal concerné a dû être euthanasié le 16 juillet 2025.

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Le cheval était détenu dans un établissement avec 71 autres équidés, et tous ont été testés. Par ailleurs, des mesures appropriées y sont prises afin d’éviter la propagation de la maladie. Ainsi, le déroulement des camps de poneys qui y sont prévus cet été, devra être adapté aux mesures de biosécurité en vigueur. De plus, une enquête épidémiologique est en cours afin d’identifier les autres chevaux avec lesquels l’animal a pu entrer en contact. Les premiers résultats de l’enquête révèlent que le cheval infecté présentait déjà des problèmes médicaux depuis avril et des symptômes d’anémie depuis quelques semaines.

Les mesures ne pourront être levées que lorsque tous les chevaux restants auront été testés négatifs à deux reprises, à 3 mois d’intervalle. Ce n’est qu’à cette condition que le risque de propagation de la maladie pourra être exclu, indique l’Afsca.

Par ailleurs, il s’agit du deuxième cas confirmé cette année en Belgique, après celui de Harzé (province de Liège) le 17 juin 2025.

Maintenir une vigilance soutenue

Les animaux sont infectés principalement par le sang, via des piqûres d’insectes ou du matériel infecté (aiguilles etc). La maladie doit être obligatoirement déclarée à l’Afsca et fait l’objet de l’arrêté royal de 2012, qui définit notamment les mesures en vigueur en cas de suspicion ou de confirmation de l’infection.

Depuis le tout premier cas belge identifié en 2010, une quinzaine de cas avaient été recensés entre 2011 et 2012. La situation était restée stable pendant plus d’une décennie, jusqu’à la réapparition de la maladie en 2024, avec trois cas confirmés cette année-là. Et sa recrudescence en 2025, marquée par deux cas en l’espace d’un mois, met en évidence l’importance de maintenir une vigilance soutenue.

Une maladie à l’échelle européenne

L’AIE est présente dans le monde entier et l’Europe n’est pas épargnée.

En 2023, des foyers ont été signalés en Roumanie (27 cas), Hongrie (3), France (2), Grèce (2) et Bulgarie (2). En 2024, la maladie a de nouveau été détectée en Roumanie (8 cas) et en Hongrie (1 cas).

L’Afsca rappelle que tout cheval franchissant la frontière belge (dans le cadre d’un mouvement commercial ou non) doit être accompagné d’un certificat sanitaire attestant de son bon état de santé. Des exceptions existent, mais uniquement pour certains mouvements non commerciaux en provenance ou à destination de pays spécifiques.

Notons également que l’AIE n’est pas transmissible à l’homme.

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