La fièvre du Nil occidental constatée dans notre pays

Ce virus est transmis par les moustiques, principalement du genre Culex (en particulier C. pipiens ), notre moustique domestique. Il persiste dans la nature à travers un cycle de transmission des moustiques aux oiseaux et inversement. Les moustiques sont infectés lorsqu’ils piquent un oiseau porteur et en tirent du sang. Les humains et les chevaux sont plus susceptibles d’être accidentellement infectés de la même manière.

Les humains, les équidés (comme les chevaux et les ânes) et d’autres mammifères sont considérés comme des hôtes sans issue parce qu’ils ne transmettent pas le virus. Ainsi, lorsqu’ils l’attrapent, la concentration de virus dans leur sang est trop faible pour se transmettre à d’autres moustiques. Il n’est donc pas nécessaire de prendre des mesures de contrôle spécifiques chez ces animaux.

Par ailleurs, l’infection humaine est asymptomatique dans 80 %. Dans 20 % des cas, elle se manifeste par un syndrome pseudo-grippal et peut provoquer des manifestations neurologiques (1 cas sur 150 environ) dont la mortalité est estimée de 7 à 9 %.

La plupart des infections chez les chevaux sont également asymptomatiques. Une minorité d’animaux présentent des symptômes pseudo-grippaux avec de la fièvre et une diminution de l’appétit. Environ 10 % d’entre eux ont des symptômes pseudo-grippaux ou encore développent des symptômes nerveux tels que des troubles de la coordination et des crampes. Ceux gravement touchés sont complètement épuisés, restent couchés et finissent par mourir.

Une maladie à notification obligatoire

Selon la législation belge et européenne, les infections par ce virus chez les animaux et les humains doivent être notifiées par les États membres.

Les propriétaires de chevaux qui remarquent les symptômes ci-dessus chez leurs animaux doivent dès lors contacter immédiatement un vétérinaire agréé. Ce dernier signalera ensuite tout cas suspect à l’unité locale de contrôle.

Deux vaccins disponibles

Il est recommandé de vacciner les équidés contre cette maladie. Il existe deux traitements autorisés, et il est préférable de finaliser la vaccination de base cet automne-hiver avant le début de la prochaine saison des moustiques, soit avant la fin du mois de mai.