En Wallonie, faire abattre ses animaux peut s’avérer compliqué tant le nombre d’abattoirs a diminué. En effet, en trente ans, la Wallonie a perdu la moitié de ses structures. Par ailleurs, de nombreux abattoirs se sont spécialisés dans certaines catégories d’animaux ou dans l’abattage à grande échelle, fermant leurs portes aux petits abattages pour le circuit court. Les éleveurs sont donc en quête de solutions devant les trajets toujours plus importants à réaliser pour amener leurs animaux à l’abattoir.
Quid de l’abattage à la ferme ?
Lors des rencontres entre éleveurs et consommateurs, la question d’abattre les animaux à la ferme a été posée. Une telle initiative permet en effet d’optimiser le bien-être animal en évitant aux bêtes le stress du trajet jusqu’à l’abattoir, le mélange avec d’autres lots d’animaux, l’attente dans un lieu méconnu, la manipulation par des personnes inconnues… Et il permet aussi aux éleveurs de se réapproprier la mort de leurs animaux. Enfin, qui dit bien-être animal dit meilleure qualité de la viande.
Camion d’abattage, tir en prairie
Pour ce faire, deux possibilités existent : le tir des animaux en prairie ou l’abattage dans un camion mobile. Nature & Progrès a mené une étude sur les initiatives existant dans les pays voisins. En effet, le tir en prairie est actuellement autorisé sous certaines conditions en Allemagne, en Suisse et en Autriche. Des camions d’abattage existent en Suède, en Allemagne et prochainement en France.
Si le camion nécessite de lourds investissements, l’inauguration en Wallonie, en 2016, d’une structure mobile de formation à la découpe de viande, répondant aux mêmes types d’exigences sanitaires, se veut encourageante. Quant au tir en prairie, il est facile à mettre en œuvre, demandant très peu d’investissements mais un protocole bien défini et une collaboration étroite avec une structure locale d’abattage.
Possibilités légales
De multiples acteurs pour l’abattage à la ferme
Nature & Progrès