Nouvelle souscription et nouveaux délais pour la sucrerie de Seneffe: dernière ligne droite pour les futurs coopérateurs

Comme annoncé précédemment et avec l’accord de l’autorité des services et marchés financiers, la Coopérative des Betteraviers Transformateurs ouvrira, dès ce lundi 11 mars et jusqu’au 29 mars 2019, une seconde période de souscription en parts A, B et S du capital de la future sucrerie coopérative de Seneffe. Les conditions d’accès et montants à souscrire sont identiques à ceux de la première souscription.

Pour une betterave bien payée

Le projet n’est qu’à quelques enjambées de son objectif final et ses porteurs espèrent bien convaincre les derniers réticents de rejoindre l’aventure. « Ce qui distingue notre projet, c’est son prix rémunérateur pour la betterave. Ça a toujours été et ça restera toujours notre objectif principal », affirme Benoît Haag coordinateur de la CoBT.

Zéro risque jusqu’à la décision de construire

Il rappelle également que temps que la décision de construire n’est pas prise, le risque financier pour tous les investisseurs est nul. En effet, la CoBT s’est engagée à rembourser toutes les parts B et S investies si le projet ne suivait pas son cours. En ce qui concerne les parts A, qui serviront à payer les frais de développement du projet, chaque coopérateur récupérera ses deniers via une aide de la Région Wallonne récemment confirmée et indiquée en préparation lors d’une question parlementaire par le ministre wallon de l’agriculture, René Collin.

« De plus, la décision de construire sera prise de manière collégiale. Chaque coopérateur aura son mot à dire et pourra se prononcer en connaissance de cause », précise à nouveau le coordinateur.

Un projet concret, un engagement fort

Les porteurs du projet tirent leur chapeau aux coopérateurs qui se sont déjà approprié le projet et espèrent bien convaincre les hésitants : « 1.300 sympathisants et betteraviers qui investissent dans une coopérative wallonne, c’est un engagement extrêmement fort pour lequel on se doit d’aller jusqu’au bout. Aujourd’hui le projet est concret et devrait convaincre un plus grand nombre. On a de quoi faire tourner une usine et travailler 10.000 tonnes de betteraves par jour. Cette quantité est semblable à ce que font d’autres usines européennes. Mais, il nous manque encore 350.000 tonnes de betteraves pour arriver à l’objectif de rentabilité minimum (14.000 tonnes/jour) ».

Pour atteindre son objectif, la CoBT compte sur tous les betteraviers. « Nous comprenons que l’investissement puisse faire peur et que tout le monde ne soit pas en mesure de l’assumer. Mais, on y est presque ! Si les réticents revoient leur position et chacun s’en tient à sa déclaration liante d’intérêt, on y est ! Beaucoup nous disent aussi, ‘On peut mettre plus si c’est nécessaire !’. Aujourd’hui, on peut clairement leur répondre : ‘C’est le moment, faites-le !’».

Et pour les coopérateurs qui ont déjà fait tout ce qu’ils pouvaient ? La coopérative s’attend à ce qu’ils agissent en tant que porte-drapeau : « Nous espérons qu’ils puissent convaincre leurs voisins et leur démontrent les bienfaits du projet ».

Toujours ouverte aux sympathisants

Concernant les parts S, l’objectif était presque atteint mais la coopérative ne souhaite pas s’y limiter. « Il y a encore de la place. On est à 5,3 millions et le montant souhaité est de 5,5 millions d’euros mais, on peut aller jusqu’à 15 millions. Plus cette participation est importante, moins nous devons aller chercher de l’argent auprès d’autres investisseurs ou via des crédits », explique le coordinateur.

La décision de construire sera prise en juin

La CoBT signale néanmoins que l’organisation d’une seconde période de souscription aura un impact sur la suite du projet. En effet, la décision de construire devait initialement être prise le 31 mars mais, la période de souscription se clôturant le 29 mars, la coopérative et ses coopérateurs n’auront pas tous les éléments nécessaires pour faire ce choix. La CoBT a donc choisi de reporter cette décision au mois de juin. « Ce report nous semble nécessaire pour que la décision de construire soit prise en toute sérénité et en levant un maximum d’inconnues. Cela nous laisse le temps de terminer les souscriptions, d’obtenir de nouvelles avancées avec les investisseurs F et d’aller plus loin dans les discussions avec les banques.».

Pour un démarrage en septembre 2022

Ce report de décision aura également un impact sur la date de démarrage de l’usine. Ses activités ne débuteront plus en septembre 2021 mais bien en septembre 2022. « Dans ce genre de projet, la perte de quelques mois dans une étape de développement se traduit vite par un retard d’un an pour la finalisation. Le démarrage de l’usine est donc maintenant envisagé pour le mois de septembre 2022 et notre plan financier a été revu dans ce sens. Ce délai supplémentaire n’aura aucun impact sur le budget global et sur l’offre du constructeur qui reste toujours valable ».

Les paiements seront postposés

Pour les coopérateurs, cette situation de fait peut être un avantage. « Il a toujours été précisé que le paiement du solde ne se ferait pas avant que la décision de construire ne soit prise. Celle-ci étant reportée au mois de juin, il n’est donc plus utile que le paiement du solde des parts soit réalisé en avril. La date de paiement sera décidée en juin mais il est plus que probable qu’elle soit prévue pour la fin de l’année voire mars 2020 ».

« L’important est pour nous d’agir de manière sérieuse en ne négligeant aucun élément pour réussir . Vu l’ambition du projet, qu’il soit réalisé en 4 ou 5 ans, ce n’est finalement pas si grave du moment que les investisseurs sont impactés au minimum. Avec ce report de paiement, c’est bien le cas. »

Afin de répondre aux questions de tous les coopérateurs et futures coopérateurs, la CoBT organise à nouveau dès la semaine prochaine une dizaine de réunions à travers toute la Wallonie (voir page 16).

DJ