Des fruits secs au jardin? Attention à l’espace disponible!
Si les noisetiers conduits en buissons se rencontrent fréquemment dans nos jardins, il n’en va pas de même pour les châtaigniers et les noyers. L’ampleur que prennent ces arbres haute-tige ne permet de les implanter que dans des parcelles de dimensions plus importantes, dans un contexte de culture extensive. Néanmoins, comme les noisettes, ils méritent d’être mieux connus des fruiticulteurs.

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Les noisetiers, parfaitement adaptés à notre climat
Les noisetiers appartiennent au genre Corylus, dans la famille des Bétulacées, qui comprend aussi les aulnes, bouleaux et charmes. Les noisetiers que nous rencontrons dans la nature constituent l’espèce Corylus avellana, le coudrier, une plante buissonnante qui peut atteindre plus de 7 m de haut. Il est présent dans des sous-bois, des fourrés, des haies, en général sur des sols fertiles suffisamment frais, mais, sans humidité stagnante.
Son mode de croissance est dit « basitone », ce qui signifie que la souche émet constamment de nouveaux rameaux qui la première année sont très vigoureux, rectilignes et très peu ramifiés. Les années suivantes, le prolongement a une croissance de moins en moins forte, et les ramifications latérales se développent de plus en plus. En général, la croissance en hauteur s’arrête après 4 ou 5 ans.
Les chatons mâles se développent très tôt en hiver, tandis que les fleurs femelles, qui ressemblent à des bourgeons, se remarquent plus tard lorsqu’elles émettent des styles de teinte rouge vif.
Plusieurs espèces et variétés
Chez l’espèce Corylus avellana, l’involucre qui enserre la noisette est ouvert et peu découpé à son extrémité ; la noisette est approximativement aussi large que longue. Cette espèce est largement répandue dans toute l’Europe et le Moyen-Orient.
Elle compte plusieurs variétés à la fois ornementales et/ou fruitières, notamment : ‘fuscorubra’ (= ‘Rouge de Zeller’) à gros fruits rouges, ‘contorta’ à rameaux sinueux, ‘quercifolia’ à feuilles très découpées, ‘atropurpurea’ à feuilles, chatons et involucres rouges, ‘aurea’ et ‘aureomarginata’ à feuillage doré ou panaché.
Nous cultivons aussi Corylus maxima, le noisetier franc, une espèce arbustive un peu plus vigoureuse répandue dans les Balkans et en Asie mineure. Ses feuilles sont plus grandes et les noisettes sont groupées par 3 à 6. Le fruit est long et mince, dans un involucre très long, presque fermé. Son cultivar ‘purpurea’ porte des feuilles rouges au printemps, puis vert-bronzé ; l’amandon est couvert d’une pellicule rose. Un certain nombre de variétés cultivées sont des hybrides entre ces deux espèces.
Corylus colurna, le noisetier de Turquie ou de Byzance n’est pas buissonnant ; c’est un arbre à enracinement puissant, à tronc rectiligne surmonté d’une couronne conique régulière. Il peut atteindre 20 m de haut et porte de grandes feuilles luisantes. Les fruits sont disposés en groupes très denses ; ils comportent un involucre très long et découpé. Les noisettes sont aussi larges que longues ; elles n’atteignent leur maturité que dans un microclimat chaud.
Comme son nom l’indique, il est originaire d’Asie mineure, ainsi que du Sud-Est de l’Europe. Chez nous, il est utilisé comme arbre d’alignement, ou parce qu’il ne drageonne pas comme sujet porte-greffe pour les autres espèces de noisetiers.
Une culture sans (gros) problème
De manière générale, les noisetiers sont peu exigeants en ce qui concerne la qualité du sol. Ils préfèrent un sol profond qui permettra le d
Afin de favoriser la fécondation des fleurs femelles et d’augmenter la production de fruits, l’association d’au moins deux variétés différentes et complémentaires est conseillée.
De même, les noisetiers de Byzance seront plantés isolés ou en alignement. Dans les espaces urbains, l’aspect de leurs fruits est une source d’étonnement pour le public.
Pour un noyer, prévoyez un espace suffisant !
Len genre Juglans fait partie de la famille des Juglandacées, qu’il partage avec les Carya (noix de Pécan) et les Pterocarya. Il compte une vingtaine d’espèces et plusieurs hybrides interspécifiques ; ce sont de grands arbres (jusqu’à 30 m de haut) à feuilles composées caduques et à floraison monoïque : fleurs mâles en chatons et fleurs femelles solitaires ou en groupes de 2 à 4.
Le châtaignier, un arbre imposant et décoratif
Certains sujets porte-greffe, comme Castanea mollissima ont aussi l’avantage de résister à la maladie de l’encre (Phytophthora) et au chancre de l’écorce (Cryphonectria).
Wépion