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Cepicop – actualité – céréales: jaunisse nanisante de l’orge: les vols de pucerons continuent

Les dernières observations du Cepicop montent que les populations de pucerons demeurent disparates, tant en escourgeon qu’en froment. Les traitements insecticides doivent être envisagés au cas par cas.

Temps de lecture : 3 min

Les observations menées le 28 octobre dans un réseau de 18 parcelles réparties dans le Brabant wallon (Jandrain, Nivelles), le Hainaut (Ath, Montroeul-au-Bois), les provinces de Liège (Milmort, Mortroux, Pailhe, Villers-L’Evêque, Waremme) et de Namur (Anthée, Biesmerée, Clermont, Corroy-le-château, Falmagne, Foy, Meux, Rhisnes, Thy-le-Château) montrent que les escourgeons présentent des stades de développement fort variés – de deux feuilles étalées jusqu’à deux talles visibles – selon les dates de semis.

Les populations de pucerons demeurent disparates (de 0 à 46 % de plantes colonisées par au moins un puceron). Elles ont peu évolué au cours des derniers jours, excepté à Ath où elles ont sensiblement augmenté jusqu’à atteindre 46 %. Les plus fortes colonisations sont observées dans l’ouest de la Wallonie, toutefois des niveaux élevés sont possibles partout. Les escourgeons traités la semaine du 21 octobre sont indemnes de pucerons. Dans les parcelles traitées auparavant, on peut trouver des ré-infestations de l’ordre de 2 % des plantes.

Surveillez vos escourgeons

Sur base de ces observations, le Cepicop recommande de ne pas appliquer d’insecticide sur des variétés tolérantes à la jaunisse nanisante de l’orge (Coccinel, Domino, Hirondella, Kws Amistar, Lg Zebra, Margaux, Novira, Paradies et Rafaela), même si des pucerons y étaient observés en grand nombre. De même, il est conseillé de visiter chaque parcelle afin d’estimer les pourcentages de plantes porteuses de pucerons. Pour ce faire, un relevé sur 100 plantes choisies au hasard peut suffire.

Il est également recommandé de traiter dès à présent les emblavures ayant atteint ou dépassé trois feuilles, et dans lesquelles 20 % des plantes ou plus sont porteuses de pucerons. Dans les emblavures plus jeunes ou moins infestées, il sera peut-être utile d’appliquer un traitement insecticide avant l’hiver, mais le mieux serait de ne pas intervenir immédiatement. En effet, plus l’application est précoce, plus elle expose la culture à la recolonisation par les pucerons. Dans ces situations intermédiaires, le mieux est de surveiller les prévisions météorologiques et de traiter le plus tard possible, mais avant d’être bloqué par une longue période de pluie.

Froment :

n’intervenez que si…

Les observations réalisées à la même date dans un réseau de 7 parcelles réparties à travers le Brabant wallon (Marbais, Nivelles), le Hainaut (Ath), les provinces de Liège (Milmort) et de Namur (Anthée, Clermont, Meux) montrent que les premiers froments sont au stade une feuille.

L’infestation de pucerons varie de 0 à 7 % des plantes colonisées, excepté à Ath où elle atteint déjà 21 %. L’analyse virologique des pucerons collectés a montré des proportions assez faibles de pucerons virulifères (2-3 %).

Sur cette base, le Cepicop recommande de n’appliquer un traitement insecticide que dans les emblavures ayant atteint ou dépassé les 20 % de plantes occupées par au moins un puceron (dans le réseau de surveillance : 1 champ sur 7, celui d’Ath). Pour les autres parcelles, l’avertissement de la semaine prochaine est attendu.

M. De Proft et G. Jacquemin,

coordination scientifique « ravageurs »,

X. Bertel,

coordinateur Cepicop

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