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Land Rover Discovery Sport: mieux outillé que jamais

Parce qu’il est le fer de lance de la gamme, et parce que des exigences légales très strictes en matière d’émissions arriveront en 2021, Land Rover ne s’est pas contenté pour le Discovery Sport d’une mise à jour de mi-carrière. Ça ne se perçoit pas au premier regard, mais tout est nouveau !

Temps de lecture : 4 min

En effet, la course à la diminution du CO2 connaît actuellement une sérieuse accélération. Et en tant que constructeur de SUV exclusivement, Land Rover a encore plus de pain sur la planche que d’autres. Cette course va forcément passer par l’électrification, et pour électrifier un modèle, il faut que sa base technique soit prête à recevoir la technologie. Voilà pourquoi le constructeur n’a pas attendu les 7 ans de vie habituels pour revoir le Discovery Sport de fond en comble. Sous sa robe discrètement retouchée, il y a la plateforme inaugurée récemment par le nouveau Range Rover Evoque.

48 volts

L’hybride rechargeable, qui sera basée sur un moteur 3 cylindres, c’est pour plus tard, probablement courant 2020. Mais dès le lancement du nouveau Discovery Sport, presque tous les moteurs proposés sont équipés d’une hybridation légère 48 volts. Seule exception, la version d’entrée de gamme sans transmission 4x4, qui ne nous concerne pas trop.

Ce système micro-hybride ne permet pas de rouler en mode électrique mais peut tout de même fournir 140 Nm de couple dans certaines situations, et soulage le moteur d’un certain nombre de tâches. Et rien que cela permet de réduire la conso de 6 %, et les émissions de CO2 de 8 g/km.

Nouvelles technologies

Le Discovery Sport n’emboîte pas le pas à l’Evoque qu’en matière de plateforme et de mécaniques, il fait de même en matière de technologie. Par exemple, on retrouve ici le rétroviseur à vision virtuelle. En clair, lorsqu’on bascule ce rétro comme on le ferait avec un rétro classique pour éviter l’éblouissement, celui-ci se transforme en écran HD, qui affiche l’image d’une petite caméra située au-dessus de la lunette arrière. C’est a priori un peu gadget, mais on imagine tout l’intérêt que le système peut avoir quand, par exemple, on voyage avec un coffre chargé jusqu’au toit.

Le Disco va même plus loin que l’Evoque avec, Land Rover oblige, un équipement plus particulièrement dédié à la conduite tout-terrain : le ClearSight Ground View. Ce système rassemble les images des différentes caméras disséminées sur la voiture pour afficher sur l’écran du système multimédia la vue du sol sur lequel on évolue, comme si toute la partie avant du véhicule devenait littéralement transparente ! Pour tout dire, ceci n’est pas un véritable outil de conduite tout-terrain délicate, car il s’avère que ces images s’affichent avec un léger retard par rapport à l’évolution de la voiture. On ne voit donc pas une crête dangereuse avant de la franchir, mais après. Par contre, on imagine que ce bidule peut être assez utile pour, par exemple, inspecter l’état d’une parcelle sans quitter le volant. À creuser…

Dans l’habitacle, le Discovery Sport fait un bond en avant en matière de technologies.
Dans l’habitacle, le Discovery Sport fait un bond en avant en matière de technologies.

Pour en finir avec la technologie, ajoutons que le Discovery Sport reçoit à son tour un tableau de bord entièrement digital, à la lisibilité exemplaire, ce qui n’est pas toujours le cas des concurrents. Le système multimédia hyper connecté est dernier cri, et on apprécie que Land Rover n’aille pas aussi loin que Range Rover en matière d’écrans. Ici donc, pas de second écran multifonction à la place du module de commande de climatisation.

En revanche, en pressant le bouton d’appel du sélecteur de mode 4x4 Terrain Response, la molette de température passager change temporairement de fonction, et permet de choisir le terrain sur lequel on évolue. Simple, efficace, ergonomique et pas surfait : un usage judicieux de la technologie.

Vrai 4x4

Sur la route, on ressent au volant du Discovery Sport l’impression de conduire un vrai 4x4, pas un SUV qui fait semblant. Non pas qu’il ne soit pas capable de suivre un rythme plus « sportif », mais il ne rend pas l’exercice particulièrement agréable. Ceci n’est pas un BMW ou un Mercedes, c’est un Land Rover. Et c’est pour nous une grande qualité. On préférera donc le conduire de façon coulée, élégante, pas à la hooligan !

Et quand il n’y a pas de route ? Soyons clairs, le Disco Sport n’est pas de la trempe de son grand frère Discovery. Il lui manque pour ça un peu de garde au sol, et surtout les rapports courts. Mais il reste capable d’aller bien plus loin que l’écrasante majorité de ses rivaux, grâce bien sûr au système Terrain Response 2 qui n’en finit pas de se perfectionner.

En l’occurrence, le Disco Sport ajoute à son arsenal un système permettant de choisir une vitesse de progression en terrain difficile. Une fois cette vitesse sélectionnée et le terrain choisi (sable, neige, rocher, etc.), on lâche le frein et le véhicule gère la motricité, le conducteur n’ayant plus qu’à s’occuper du volant. L’efficacité est incroyable, et ceci est sans le moindre doute un véhicule qui sera aussi à l’aise dans vos journées de boulot que lors de vos soirées en ville. Après un bon coup de jet haute-pression, évidemment…

Laurent Zilli

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