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Cepicop – actualités – céréales: fumure et protection des escourgeons et froments

Avant toute intervention, laissez ressuyer convenablement vos sols pour que les plantes soient aptes à prélever des apports d’azote ou supporter parfaitement les traitements herbicides. Si les champs sont accessibles, le désherbage peut être réalisé dès le retour d’un temps plus clément.

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L’état sanitaire des parcelles d’escourgeon du réseau d’observation est en général bon et les plantes ne sont qu’au stade fin tallage - épi 1 cm (29-30) ou 1er noeud (31) pour les plus avancées. Seule la pression en rouille naine et en oïdium dans certaines parcelles notamment pourrait être préoccupante et nécessiter un traitement si la parcelle concernée a atteint le stade « 1er nœud » (31). En effet, rappelons que pour lutter contre les maladies fongiques de l’escourgeon, un traitement unique au stade dernière feuille étalée (39) est la solution généralement la plus adaptée.

Cette semaine, une attention particulière doit notamment être portée si vous avez emblavé une variété plus sensible à la rouille naine ou à l’oïdium.

Il est conseillé de privilégier un fongicide à base de triazole ou de cyprodinil voire une strobilurine en mélange avec un triazole pour le traitement de montaison. En présence faible de maladies et/ou de marché défavorable, on pourrait se contenter d’une dose réduite de fongicide à ce stade.

Azote en escourgeon

La réponse à la fertilisation azotée des lignées et hybrides étant différente, le fractionnement doit se raisonner en fonction du type de variété. Pour rappel, les fumures de référence 2020 du Livre Blanc céréales sont les suivantes:

– lignées: 55 N au tallage, 55 N au redressement et 50 N à la dernière feuille;

– hybrides: 25 N au tallage, 75 N au redresssement et 75 N à la dernière feuille.

Actuellement, 3 situations sont possibles :

– la fraction de tallage a été appliquée avant le 16 mars: dans ce cas, il est conseillé d’appliquer la fraction redressement lorsque les conditions le permettront;

– la fraction de tallage a été appliquée la semaine dernière: dans cette situation, il n’est pas recommandé d’appliquer la fraction redressement cette semaine. En effet, les conditions plus froides vont freiner la culture et les besoins en azote de la culture sont remplis par la fraction de tallage;

– la fraction de tallage n’a pas encore pu être appliquée, dans ce cas, vu l’avancement actuel de la culture, il est recommandé de regrouper les fractions de tallage et redressement en une seule fraction (80 kg N/ha).

Froment d’hiver

Après les nombreux épisodes de pluies, les cultures de froment sont pour leur grande majorité en bon état. Les semis de mi-octobre sont au stade fin tallage et ceux de mi-novembre sont au stade mi-tallage.

Avant toute intervention, laissez ressuyer convenablement vos sols pour que les plantes soient aptes à prélever des apports d’azote ou supporter parfaitement les traitements herbicides. Si les champs sont accessibles, le désherbage peut être réalisé dès le retour d’un temps plus clément.

Pour la fertilisation azotée, en raison de la grande variabilité des disponibilités en azote du sol, il faudra tenir des correctifs liés à la fumure à appliquer afin d’éviter les sur-fumures synonymes de risques accrus de maladies et de verse mais aussi de gaspillages. Le Livre Blanc et son site internet présentent des conseils plus détaillés.

Pour rappel, la fumure de référence s’articule comme suit:

– en 3 tractions: 60 N au tallage, 60 N au redressement et 65 N à la dernière feuille;

– en 2 fractions: 90 N au tallage-redressement et 95 N à la dernière feuille.

Si vos champs sont déjà suffisamment ressuyés, la première application d’engrais peut être ou a été effectuée pour les semis d’octobre et de novembre. La seconde application ne devra être envisagée que lorsque la culture aura atteint le stade redressement ou épi à 1 cm.

Froment + pois

Pour les semis de froment-pois, les stades de développement pour l’application de la première fumure (40 kgN/ha à appliquer au stade tallage-redressement) ne sont pas encore atteints.

A. Legrève, A. Nysten

, coordination scientifique maladies;

B. Bodson et R. Blanchard

, phytotechnie;

X. Bertel

, coordinateur Cepicop

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