Cepicop – actualité – céréales: les froments et escourgeons au 21 avril
Les escourgeons sont souvent à la dernière feuille pointante, tandis que les froments se situent entre redressement et 2e nœud.
Les 16 parcelles d’escourgeon suivies dans le réseau du Cepicop sont majoritairement au stade dernière feuille pointante (37). Certaines variétés plus précoces comme Lg Zebra ont déjà atteint le stade dernière feuille étalée (39). Les parcelles du réseau qui ont été semées plus tardivement sont au stade deuxième nœud (32).
Situation sanitaire des escourgeons…
Actuellement, la pression phytosanitaire est considérée comme faible. Pour les parcelles avec une faible pression en maladies, il convient d’attendre le stade « dernière feuille étalée » (39) pour réaliser le traitement fongicide.
… et les recommandations
Il est judicieux d’attendre le stade dernière feuille étalée (39) pour ef
Un point sur les changements, retraits (notamment le chorothalonil, avec utilisation max. jusqu’au 20 mai) et alternatives des substances actives en escourgeon est disponible dans le Livre Blanc des Céréales.
Fertilisation azotée et régulateur en escourgeon
La dernière fraction pour les escourgeons doit être appliquée au stade dernière feuille étalée (39), de préférence sous forme solide afin d’éviter les brûlures sur les dernières feuilles.
Dans le cas d’un apport en trois fractions, le conseil est d’appliquer 50 kg N/ha pour les variétés lignées et 75 kg N/ha pour les variétés hybrides. Dans un schéma en 2 fractions, le conseil est d’apporter une deuxième fraction de 80 kg N/ha au stade dernière feuille étalée (39).
Le régulateur de croissance peut être appliqué en même temps que le fongicide.
Des froments, entre redressement et 2e nœud
En fonction des variétés et des régions agricoles, les semis réalisés durant le mois d’octobre sont entre le stade 1er et 2e nœud (31 – 32). Le stade des semis de novembre est compris entre le stade redressement et le stade 1 nœud (30 – 31).
Protection des plantes: les conseils
La septoriose est présente et certaines parcelles sont à un stade clef (2e nœud ou 32) pour cette maladie. La rouille jaune est signalée à quelques endroits sur des variétés très sensibles mais est plutôt discrète pour l’instant sur les autres parcelles. L’observation des parcelles est très importante à l’arrivée du stade 32 de la culture afin de relever la pression en maladies à ce stade et adapter la protection en fonction de la pression notamment en septoriose ou en rouille jaune.
– pour les quelques parcelles encore au stade 31, seule la présence de foyers actifs de rouille jaune sur une variété sensible peut amener à envisager un traitement. En cas de traitement au stade 31, privilégiez une dose réduite de triazole (1/2 suffit) et revenir 2 semaines plus tard pour protéger les nouvelles feuilles. Surtout si l’épidémie de rouille continue (ce qui est souvent le cas). Sinon le bénéfice du premier traitement est perdu ;
– pour les parcelles au stade 32, un traitement est envisageable si une présence significative (plus de 10 % des plantes) de symptômes de rouille jaune est observée sur une variété peu tolérante. Un traitement au stade 32 peut aussi être envisagé sur une variété très peu tolérante à la septoriose si plus de 20 % des F-2 présentent des symptômes de cette maladie (très rares cas). Dans les parcelles où la rouille jaune est absente ou ne nécessite pas d’intervenir, et où la pression des autres maladies est faible, le traitement peut être postposé au stade dernière feuille étalée (39).
Faire l’impasse sur le traitement au stade 32 permet d’éviter deux inconvénients : d’une part, cela évite de devoir effectuer un second traitement 3-4 semaines après le premier et d’autre part, comme les blés sont en général au stade épiaison 3-4 semaines après le stade 32, la dernière feuille n’est donc pas protégée dès sa sortie. Faire l’impasse donne ainsi la possibilité de ne traiter qu’une fois sur la saison si les conditions le permettent et la dernière feuille est protégée dès sa sortie. Au besoin, un traitement relais au stade floraison permet de contrôler les maladies plus tardives.
Concernant les utilisations des substances actives au stade 32 :
– un ou deux triazoles en mélange + une s.a. de contact (ex. : chlorothalonil) ;
– un triazole et une strobilurine (si attaque sévère en rouille jaune) + substance de contact (ex. : chloro.) ;
– pression faible en maladies, attendre le stade 39.
Fertilisation et régulateur
Les semis tardifs sont au stade redressement (30). Pour ces semis, il y a donc lieu de penser à réaliser la fertilisation pour le redressement ainsi que l’application d’un régulateur. Ce régulateur doit être appliqué que la densité de talle est normale. Si celle-ci est trop faible alors ce traitement régulateur n’est pas pertinent.
Froment + pois: 1er apport azoté
Pour les semis de froment + pois réalisé début novembre, le stade de développement pour l’application de la première fumure est atteint (stade tallage-redressement). Le premier apport (40 kg N/ha) peut donc être appliqué. Il n’est pas nécessaire d’apporter plus d’engrais car l’association du froment d’hiver et du pois protéagineux d’hiver permet aux froments de profiter des nodosités du pois qui apporteront également de l’azote aux froments.
Triticale
Les observations dans un essai implanté à Ernage le 14 octobre montrent que les plantes ont atteint le stade dernière feuille enroulée (37).
Épeautre: rouille jaune sur Cosmos
Les observations dans certains champs montrent que la variété Cosmos sensible à la rouille jaune présente des pustules. Il est donc recommandé de se rendre sur les parcelles afin de réaliser une observation de celle-ci.
Des lémas dans les céréales de printemps
Le stade des orges dépend de la date de semis. Les orges semées Ath le 24 mars se trouvent au stade 3 feuilles. Les orges semées plus tardivement à Lonzée (le 6 avril) sont actuellement au stade 2 feuilles tout comme les orges semées à Liernu le 1 avril.
La situation pour les avoines de printemps est identique.
C’est ainsi que les céréales de printemps sont à la fois les plus attractives, et les plus vulnérables aux criocères. Dans ces cultures, les adultes dont l’activité est favorisée par la lumière et le temps sec, ont déjà pondu très abondamment. Leurs œufs sont déposés par quelques-uns, généralement en ligne sur l’une ou l’autre face des feuilles. Les adultes opèrent quelques morsures de part en part.
Actuellement, on peut observer les adultes et leurs morsures longitudinales. D’ici une dizaine de jours, les œufs commenceront à éclore et de jeunes larves entameront leur phase alimentaire. À ce stade, il sera important d’évaluer le niveau des populations et déterminer la nécessité d’une éventuelle intervention insecticide. Les prochains avis donneront des précisions sur ce point.
, coordination scientifique « maladies » ; , « phytotechnie » ; , coordinateur Cepicop