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Un rayon de soleil

Vivant dans l’insouciance, nous croyons que la surconsommation tous azimuts nous procurerait le bonheur. Faisant fi du climat, nous dépensions plus pour nos voyages, notre habillement que pour notre nourriture. Soudain, un minuscule virus est venu nous faire réfléchir tout en nous rappelant ce vieil adage romain « primum vivere ».

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Abasourdis, nous découvrions la pandémie, la pénurie de masques, de gel hydro- alcoolique, de respirateurs… et le décès de nos aînés.

Heureusement les agriculteurs avaient eu la sagesse de prévoir des stocks de blé, beurre, viande, sucre pour un an afin que personne n’ait faim. Ils n’ont pas cessé de semer leurs champs et de nourrir leurs animaux bien que ce ne soit pas toujours aisé pour eux de se protéger : manipuler tant la fourche que l’écran tactile des engins actuels avec des gants n’est pas toujours possible.

Hier, certains adeptes d’un agribashing primaire se permettaient de saluer d’un pincement de nez discourtois ceux qui leur procuraient le pain. Aujourd’hui, un rayon de soleil est venu éclairer notre campagne quand Noah et Loréna sont venus déposer leur dessin au pied de mon tracteur. Mille mercis à ces jeunes déjà si lucides.

André Jadin,

Meux

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Voix de la terre Il n’aura fallu que cinq jours ! Lundi matin, l’énorme vieille ferme dressait encore ses murs orgueilleux au milieu du village, défiant le temps et les saisons depuis trois cents ans. Vendredi soir, elle n’était plus là, tout simplement ! Disparue, envolée, comme si elle n’avait jamais existé. Un bulldozer, deux pelleteuses, ainsi qu’une noria de très gros tracteurs attelés de bennes, ont tout rasé et enlevé en quelques dizaines d’heures. Sur le terre-plein ainsi dégagé, sera bientôt construit un complexe de vingt appartements. L’un après l’autre, les derniers témoins de la vie agricole d’autrefois disparaissent des paysages intérieurs de nos localités.
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