Cette mesure se veut fondamentale pour redresser la situation et a été prise en dernier recours, a ajouté Pierre Devillers, membre de l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique. Selon les derniers recensements, trois Tétras lyres, deux mâles et une femelle, sont encore présents dans les Hautes Fagnes alors qu’il y avait 198 petits coqs de bruyère en 1971.
L’introduction de cinq mâles et de cinq femelles suédois, capables de s’adapter aux conditions belges, permettra de sauver l’espèce, estiment tous les partenaires du projet. Ce projet de réintroduction est déjà organisé en Allemagne et aux Pays-Bas depuis de nombreuses années et donne d’excellents résultats. Le projet belge sera également organisé sur une période de cinq ans afin de retrouver à terme une centaine d’individus. Ce nombre permet d’éviter aux petites populations d’atteindre un seuil critique, comme ce fût le cas lors de l’incendie survenu en 2011, ainsi que la prédation. Le travail de la Division Nature et Forêt, qui permet d’endiguer la prédation, mais également celui d’institutions œuvrant à la préservation de la nature, telles que le projet LIFE, qui a retravaillé l’habitat des espaces en Hautes Fagne, offre au Tétra lyre des conditions de vie facilitant son maintien et sa reproduction. Les données contenues dans les émetteurs posés sur 60% des espèces suédoises permettront d’affiner les données et les mesures à prendre afin d’assurer la préservation de l’espèce qui est en pleine période de reproduction. Une seconde phase du projet, basée sur une expérience polonaise, permettra la reproduction du Tétra lyre dans les Hautes Fagnes. Un projet auquel sera associée la fondation Pairi Daiza.
