Lemken dévoile ses nouveautés pour les mois à venir
Fin 2021, Lemken a dévoilé plusieurs nouveautés et renouvellements dans sa gamme de produits, aussi bien en matière de travail du sol que de semis. Le portefeuille « rouge » de Steketee s’étend également, avec de nouvelles solutions de désherbage. Avec un point commun à l’ensemble des outils présentés : un gain d’intelligence.
C’est sous le slogan « Our soil, our future » (« Notre sol, notre futur ») que Lemken a dévoilé ses nouveautés. « Le sol est à la base de toute culture. C’est donc notre point de départ également lorsque nous étudions la mise sur le marché de nouveaux produits », a d’ailleurs rappelé Nicola Lemken, responsable de l’entreprise familiale et représentante de la 7è génération.
Et Anthony van der Ley, ceo, d’ajouter : « Nous nous devons de répondre aux besoins de tous les agriculteurs, qu’importent les sols sur lesquels ils travaillent. Cela se traduit dans les équipements de haute technologie que nous mettons sur le marché ».
Sur le plan financier, le constructeur allemand connaît une croissance de son chiffre d’affaires à deux chiffres pour l’année 2021. Celui-ci devrait largement dépasser les 400 millions selon M. van der Ley et ce, malgré la pandémie. « Cela s’explique par nos importants investissements en recherche et développement afin de satisfaire les attentes des agriculteurs. Par ailleurs, le « made in Germany » attire toujours autant, voire plus, de clients. »
Cependant, les délais de production sont actuellement quelque peu rallongés, en raison de la situation sanitaire et des problèmes de disponibilité de certains composants, notamment électroniques. À cela s’ajoute la hausse des prix des métaux et des transports… « Malgré cette situation, notre carnet de commandes ne désemplit pas et d’autres constructeurs observent la même situation. » Carnet qui devrait bientôt intégrer les nouveautés récemment présentées.
Juwel 8i, une version isobus
Vu la popularité croissante des charrues Isobus, Lemken commercialisera dès mars prochain la Juwel 8i avec commande iQ plough. Celle-ci s’accompagne d’une interface utilisateur remaniée en vue de guider l’utilisateur dans ses paramétrages. Ainsi, le réglage du retournement, de l’inclinaison, de la largeur et de la profondeur de travail se fait directement depuis le terminal, en cabine. Il en résulte un gain de temps mais aussi une réactivité supérieure dans des conditions de sol changeantes.
Cette nouvelle version, avec son système de retournement électrohydraulique, permet de programmer jusqu’à huit positions différentes. Au besoin, celles-ci peuvent être rappelées d’un geste sur le terminal.
Côté attelage, seuls trois flexibles hydrauliques doivent relier la charrue au tracteur. Pour le transport, la Juwel 8i reçoit la roue de délestage Unirad de sorte que le bras de relevage supérieur ne doit pas être désaccouplé. En pratique, le vérin de pivotement du châssis est dépressurisé pour les déplacements sur route et peut ainsi compenser les irrégularités du terrain.
Un Karat 10 plus facile à tracter
Toujours en matière de travail du sol, le Karat 9 cède sa place au Karat 10, dont les premières déclinaisons seront disponibles en concessions dès l’été prochain. De son prédécesseur, le nouveau modèle conserve les dents, réparties sur trois rangées, ainsi que leur système de changement rapide. Il se caractérise néanmoins par une modification majeure : les dents sont désormais disposées symétriquement par rapport à l’axe de traction. Il en résulte une plus grande facilité de traction, tout en réduisant le déport latéral et garantissant un travail du sol intensif.
Côté socs, les modèles à ailettes, pour le travail superficiel, ont été élargis. Des versions étroites, pour un travail plus profond, sont également disponibles. La profondeur de travail varie de 5 à 30 cm, pour un inter-rang de 30 cm.
Derrière le compartiment à dents, des lames de nivellement à réglage central assurent un nivellement uniforme tandis que de nouveaux déflecteurs améliorent l’effet de mélange. Si les conditions du sol sont difficiles, les lames peuvent être remplacées par de nouveaux disques en étoile.
Enfin, une rangée supplémentaire de disques peut être placée, en option, à l’avant de l’outil. Avec celle-ci, de grandes quantités de matière organique peuvent être encore mieux incorporées dans le sol. Les disques, suspendus individuellement sur des ressorts à lames, émiettent la matière et divisent les mottes afin que l’outil puisse brasser intensivement et travailler sans bourrage.
Le nouveau Karat est commercialisé en versions portées et semi-portées, pour une largeur de travail de 3 à 7 m. Un report de charge et le système ContourTrack pour les terrains accidentés sont disponibles, en particulier pour les modèles semi-portés.
Un nouveau rouleau frontal
Pour le rappuyage et le lestage du tracteur lorsque le combiné de semis est relevé, des rouleaux packers sont de plus en plus fréquemment montés à l’avant de l’engin. C’est pourquoi le constructeur a remanié son rouleau packer frontal VarioPack et y intègre une nouvelle caractéristique de guidage.
Pour une utilisation en terrain accidenté ou avec des tracteurs guidés par GPS, le packer peut être équipé d’une sensibilité de guidage réglable hydrauliquement, qui garantit un bon raccord entre les passages.
Le guidage du VarioPack est précontraint mécaniquement ou, en option, par un vérin hydraulique avec boule d’azote. La pression peut ainsi être réglée de manière à ce que le rouleau soit ramené en toute sécurité en position centrale, en fonction des conditions de travail du moment.
Les premiers modèles seront disponibles en version rigide pour des largeurs de travail de 2,50 à 4 m avec un diamètre d’anneau de 90 cm et en version repliable avec un diamètre d’anneau de 70 ou 90 cm dans des largeurs de travail de 4 à 6 m à partir de mi-2022.
Le Solitair DT, plus léger et modulable
Avec le nouveau Solitair DT, Lemken s’inscrit dans la tendance des semoirs à double trémie permettant, en un seul passage, l’implantation de deux espèces différentes ou la distribution d’un engrais simultanément au semis.
D’une largeur de travail de 4 ou 6 m, ce nouveau-né se compose en premier lieu d’un rouleau à pneus, pour un bon rappui du sol, ou de lames de nivellement selon les choix de l’agriculteur. Derrière, on retrouve un déchaumeur à disques compacts assurant la préparation du sol. Celui-ci donne son nom à l’outil, « DT » signifiant « Disc Trailed ». Les disques, concaves, affichent un diamètre de 465 mm et assurent un travail intensif. Des disques droits sont également disponibles, pour un travail plus léger.
Un rouleau packer trapèze peut être utilisé derrière le déchaumeur en vue d’assurer un rappui plus important.
Place au semis maintenant. La trémie affiche une capacité allant jusque 5.100 l, avec une répartition possible 50/50 ou 60/40. La barre de semis du DT est équipée de socs à double disque OptiDisc, montés sur parallélogramme, et d’une roue plombeuse. Deux versions sont disponibles. Sur la version « single-shot », l’engrais est positionné avec la semence dans un sillon commun. Avec la version « double-shot », l’engrais est placé séparément dans une ligne située sous l’horizon de la semence grâce à des socs à double disque.
Le nouveau Solitair DT sera lancé pour les semis d’automne 2022. Il sera nettement plus léger (-300 kg/m) que le Compact Solitair qu’il remplace.
Le Solitair 9 +, en 50/50 ou 60/40
Pour ceux qui ne souhaitent pas acquérir un semoir traîné tel que le Solitair DT, il est possible de se tourner vers le modèle porté de 3 ou 4 m qu’est le Solitair 9+. Celui-ci est doté d’une trémie de 1.850 l, disponible en répartition 50/50 ou 60/40 dans sa version « Duo ». Cette version permet ainsi l’épandage simultané de semences, d’engrais ou de cultures dérobées.
Celui-ci est également disponible en version « single-shot » et « double-shot », cette dernière présentant une plus grande polyvalence.
Steketee rend le binage plus intelligent
Du côté de Steketee, le binage gagne en efficacité. Désormais, la bineuse automatique intra-rang IC-Weeder se décline en une version IA (intelligence artificielle) capable de faire la distinction entre la culture et les adventices. Si la machine est actuellement prête à travailler dans un champ de betteraves, sur une largeur de 3 m, d’autres cultures suivront prochainement.
En pratique, le système repose sur un algorithme de deep learning (apprentissage continu). Il a d’abord dû apprendre à reconnaître les caractéristiques des plantes (la betterave, dans le cas présent) pour ensuite être capable de les associer les unes avec les autres. L’algorithme est maintenant en mesure de reconnaître les betteraves sur base de la couleur, de la texture, de la forme, de la taille ou encore du positionnement des feuilles. Par ailleurs, il poursuit son apprentissage au fur et à mesure des travaux de désherbage. La bineuse est donc toujours capable de distinguer la culture de la mauvaise herbe et peut, de ce fait, travailler en conditions défavorables.
Les caméras de chaque rang de l’IC-Weeder sont protégées sous un capot, sous lequel se trouve également un éclairage led. Ainsi, le travail peut s’effectuer en continu, indépendamment des influences de la lumière de l’environnement. Chaque caméra transmet pas moins de 30 images par seconde à l’ordinateur, ce qui assure un taux de détection des plantes de plus de 95 %.
Pour le désherbage en tant que tel, les lames, en forme de faucille, se déplacent par pilotage pneumatique dans le rang et coupent jusqu’à 2 cm de chaque plant.
Combiner désherbage mécanique et chimique
Le portefeuille Steketee s’agrandit également avec l’ajout de la cuve frontale SprayHub permettant de combiner le désherbage mécanique entre les rangs à la pulvérisation sur le rang et ce, en un seul passage. La pulvérisation n’étant concentrée que sur le rang, les deux actions simultanées permettraient d’économiser 40 à 60 % de la bouillie de pulvérisation, assure le constructeur.
La connexion entre la cuve et la bineuse montée à l’arrière du tracteur se fait via le module SprayKit. Le SprayHub combine toutes les fonctions nécessaires à l’application de liquides en fonction de la vitesse. À cette fin, la cuve frontale est équipée de son propre système de pilotage, d’un agitateur et d’un système de nettoyage. Elle est commandée par Isobus et peut être pilotée via le logiciel « MegaSpray ».
La cuve est disponible en deux capacités (1.100 ou 1.500 l). Elle est équipée d’un réservoir d’eau claire et d’un lave-mains. Une connexion pour système de transfert fermé pour un rinçage sans contact est également disponible.
Hormis avec la bineuse, le SprayKit (ensemble de pulvérisation) peut être utilisé avec d’autres outils et dispose d’une coupure de tronçons mécanique. Prochainement, la coupure d’un seul rang est attendue, de sorte qu’un contrôle de section automatique par GPS sera possible.
Le lancement de cette version est prévu pour ce printemps. Suivront des versions permettant une utilisation avec un pendillard ou une combinaison avec le semoir pneumatique monograine Azurit.
