Accueil Editos

On en parle aussi : 5O% d’insectes pollinisateurs en plus d’ici 2030!

Temps de lecture : 3 min

C’est l’objectif de la « Stratégie nationale pour les pollinisateurs 2021-2030 » lancée par la Belgique.

Ils sont indispensables pour la biodiversité et une grande partie des cultures destinées à notre alimentation : les insectes pollinisateurs sont pourtant en déclin. Par cette stratégie, les autorités publiques compétentes, tant régionales que fédérales, se sont engagées à travailler ensemble pour des écosystèmes sains, une meilleure production alimentaire et le bien-être humain.

C’est que la situation est préoccupante et urgente pour les pollinisateurs de notre pays, menacés par l’utilisation de pesticides, la destruction de leurs habitats ou encore les changements climatiques. Il faut savoir que sur les 381 espèces d’abeilles sauvages, plus d’un tiers a disparu ou est menacé de disparition à des degrés divers (45 espèces éteintes et 113 en danger). Mais aussi que les colonies d’abeilles domestiques enregistrent quant à elles, et plus particulièrement après l’hiver, des taux de mortalité importants. Leurs causes ont d’ailleurs fait l’objet d’études récentes. Les espèces de syrphes (une famille de mouches, Diptera) montrent quant à elles une tendance au déclin et plus de 50 des 320 espèces environ sont menacées. Enfin, environ un tiers à la moitié des 2.423 espèces de papillons de jour et de nuit recensées dans notre pays a disparu ou sont menacées.

D’ici 2030, l’objectif de la stratégie nationale, dans laquelle le Cra-w est partie prenante, est donc de réduire de moitié le nombre des espèces de pollinisateurs sauvages en déclin et d’augmenter de 50 % le nombre des espèces présentant une évolution positive de leur population, par rapport à 2019.

L’atteindre se fera en rendant l’agriculture et l’horticulture propices aux pollinisateurs. Cela passe notamment par un ensemble de pratiques agricoles favorables aux pollinisateurs, l’instauration d’un dialogue plus étroit entre les acteurs concernés, une meilleure cohérence entre les mesures politiques dans les secteurs agricoles et environnementaux, ainsi qu’une coopération étroite entre les agriculteurs et horticulteurs, les apiculteurs, les organisations de défense de la nature et les organisations agricoles.

L’objectif est également de rendre les villes, les infrastructures et les espaces plus accueillants pour les pollinisateurs. Les possibilités de stimuler leur présence et d’améliorer leur protection sont nombreuses dans les zones urbanisées, notamment le long des routes et chemins de fer.

Enfin, la stratégie vise à améliorer la connaissance et la sensibilisation sur l’état des pollinisateurs et les causes de leur déclin.

Les quatre ministres de l’Environnement et les membres de la Conférence Interministérielle de l’Environnement élargie aux Ministres et Secrétaires d’état compétents pour l’Agriculture et la Politique scientifique, se sont engagés à mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires pour la mise en œuvre de cette stratégie.

A lire aussi en Editos

Voir plus d'articles