Une évolution contrastée

Après avoir subi un exceptionnel ralentissement au 4e trimestre 2016, la production laitière européenne connaît une hausse saisonnière plutôt prononcée, conséquence d’évolutions contrastées selon les pays membres.

En Allemagne, la production hivernale est demeurée ralentie au 1er trimestre (-3 %), malgré la bonne remontée du prix du lait à 310 €/1.000 l. La production demeure également ralentie dans les pays scandinaves.

Au Royaume-Uni, la production se rétablit progressivement, après avoir plongé au 4e trimestre 2016. Ramenée à 2 % sous son niveau de l’hiver 2016, elle devrait rebondir ce printemps sous l’effet d’un prix du lait redevenu attractif (318 €/1.000 l en février) et d’un cheptel national stable.

En Irlande, la collecte, encore ralentie sur les deux premiers mois devrait rebondir cette saison grâce à un cheptel laitier très étoffé, un prix du lait stimulant (345 €/1.000 l) et des conditions climatiques favorables.

Aux Pays-Bas, la collecte connaît un reflux à contretemps, imputable à la mise en œuvre du plan gouvernemental qui vise l’ajustement du cheptel laitier au plafond national d’émission de phosphates. Ce plan vise la réduction du cheptel national d’au moins 160.000 vaches (-9 %) entre janvier et décembre 2017. Sans quoi le pays risque de perdre la dérogation à la directive nitrates. Déjà 500 éleveurs ont demandé des aides à la cessation laitière qui entraîneront la réforme de 31.500 vaches laitières, ce qui va peser sur le marché des réformes et ralentir la production laitière.

En Pologne, la production enregistre un sursaut spectaculaire depuis février (+9 %), après avoir été stationnaire durant l’automne. Le dynamisme de la production repose sur un cheptel laitier désormais croissant (+1 % d’un hiver à l’autre) et un prix du lait très incitatif (+ de 300 €/1.000 l).

En somme, la collecte européenne n’était plus en février que 1 % sous son niveau exceptionnel de février 2016 et supérieure de 4,5 % à celui de 2015. Et en mars elle a probablement égalé voire dépassé son niveau de 2016. Après une collecte hivernale inférieure de 1 à 1,5 % à son niveau de l’hiver 2016, la production européenne devrait légèrement dépasser celle du printemps 2016 (+0,5 %/2016), malgré le probable tassement du prix du lait à l’échelle de l’UE-28.

D’après Tendances

Lait et Viande (Idele)

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