L’achat massif de doses de vaccin par le Fonds de santé animale après un appel d’offres européen, mises ensuite à disposition des vétérinaires gratuitement, a permis d’atteindre l’objectif initial.
La vaccination devait être obligatoirement réalisée par un vétérinaire.
Nécessaire adaptation
Le ministre Denis Ducarme : « Une évolution était nécessaire dans cette campagne de manière à faciliter la vaccination garante de la protection du cheptel à l’échelon national. Dans ce contexte, il a été décidé de maintenir la décision, demandée par le secteur, de modifier la législation de manière à rendre possible la délégation de vaccination aux éleveurs dans le cadre d’un contrat de guidance établi avec un vétérinaire.» Alors que les données d’encodage des vaccinations sont essentielles, le ministre réaffirme son soutien aux vétérinaires, ces partenaires privilégiés de la lutte de première ligne en matière de santé animale.
En juillet dernier, le précédent ministre fédéral de l’Agriculture, a décidé de modifier la législation de manière à rendre possible la délégation de la vaccination aux éleveurs dans le cadre de la guidance vétérinaire. La certification en vue de l’exportation des bovins ne reste cependant possible que pour les animaux vaccinés par un vétérinaire.
Afin de rémunérer les vétérinaires pour les frais liés à la gestion administrative des vaccins délivrés ou administrés (DAFs, autres registres, encodage supplémentaire…) qui leur sont imposés, et après concertation avec les organisations vétérinaires et agricoles, M. Ducarme a décidé d’accorder une intervention financière du Fonds sanitaire aux vétérinaires, suivant en cela les souhaits légitimes de la profession et la position de l’Afsca, au plus grand bénéfice des éleveurs.
Concrètement, un forfait unique de 25 euros par an et par troupeau bovin sera versé aux vétérinaires lors de l’utilisation des vaccins (BTV8) mis gratuitement à disposition par le Fonds.
Cette indemnité sera payée sur base des encodages réalisés dans Sanitel (tels qu’ils le sont actuellement pour les vaccins administrés, le principe en sera étendu aux vaccins délivrés) et de la qualité de ceux-ci.
Cette disposition entrera en vigueur une fois que la législation octroyant la possibilité de délégation de la vaccination à l’éleveur sera publiée, soit en janvier 2018. À partir de cette date, les modalités de commande des vaccins par les vétérinaires seront assouplies, tout en évitant un stockage abusif.
