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Le dégoût du métier

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Le dégoût du métier

Nous élevons 8 taureaux limousins par an. Petits taureaux de +- 250 kg que nous faisons pâturer toute l’année avec un abri pour les soigner au sec l’hiver, ils sont libres de rentrer ou sortir. Fin septembre nous les revendons avec un poids de +- 500 kg et recommençons chaque année. C’est une activité complémentaire à notre travail.

Nous réfléchissons sérieusement à arrêter à cause des contraintes administratives et payantes, toujours plus nombreuses. Des prises de sang à tours de bras avec des vaccins et frais vétérinaire. Nous bénéficions d’une prime qui s’amenuise d’année en année et calculée sur le nombre de bêtes (6 taureaux) que nous avions il y a 10 ans. Par contre, nos 8 bêtes actuelles sont bien totalisées pour nous ponctionner au fisc. Là, ce n’est plus un hobby, mais nous ne pouvons pas retoucher la tva car c’est repris comme hobby !

Quand nous faisons nos calculs, hé bien, nous ne gagnons rien à cause de tous ces frais continuels. Nous vendons nos taureaux 1.100 €, et ce prix est identique d’année en année, mais les frais augmentent et de nouveaux se rajoutent chaque année.

Je comprends que le nombre de fermiers diminue et que les nouveaux candidats éleveurs deviennent une espèce rare. On importe des bêtes venant d’autres pays hors Union Européenne qui ne sont pas contrôlées comme les nôtres et n’ont pas de statut IBR I2, I3, I4 !

Alors je peux vous dire que vous, qui décidez de ces règles, et vous, nos politiciens, nous dégoûtez et avez dégoûté plus d’un éleveur de bovins. On peut dire que vous travaillez à l’encontre des éleveurs avec toutes vos décisions qui nous pénalisent. Encore une fois, on favorise l’importation plutôt que l’exportation de nos bovins, et vous viendrez nous bassiner en disant que vous voulez nous aider !

Un éleveur de Durbuy

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