Les députés demandent, par contre, l’élimination dès 2021 des biocarburants produits à partir d’huile de palme. Cette proposition a provoqué une vive réaction du ministre des Plantations et des Matières premières de la Malaisie qui estime qu’il s’agit d’« un blocus totalement injustifié, d’une barrière commerciale inacceptable violant les engagements pris par l’Union européenne dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce ».
Les biocarburants «avancés» seraient portés à 10 %
Le Parlement européen s’est par ailleurs prononcé pour que la part cumulée des biocarburants dits avancés, des carburants d’origine non biologique, des combustibles fossiles à base de déchets et de l’électricité renouvelable atteigne au moins 1,5% en 2021, et soit portée à 10% en 2030 (contre 3,6 % dans la proposition de la Commission).
Le texte porte également sur les critères de durabilité de la biomasse. L’amendement défendu par les groupes socialiste et Vert qui visait à interdire la combustion d’arbres à des fins énergétiques a été rejeté. La position finale prévoit que les programmes de soutien aux énergies renouvelables issues de la biomasse soient conçus pour éviter d’encourager l’utilisation non durable de la biomasse pour la production d’énergie s’il existe de meilleures utilisations industrielles ou matérielles, car le carbone capté dans le bois serait libéré s’il était brûlé pour le chauffage. « Pour la production d’énergie, il convient donc de donner la priorité à la combustion des déchets et résidus de bois », se contente de souligner le Parlement européen.
Des négociations vont pouvoir débuter avec les États membres. Les positions des deux institutions n’étant pas trop éloignées, un compromis devrait donc être trouvé dans les prochains mois.