Éviter à tout prix un « no deal »
Le Royaume-Uni est le quatrième principal partenaire commercial des entreprises alimentaires belges, représentant un chiffre d’affaires annuel de 2,7 milliards d’euros, soit 10 % de l’exportation totale. Jan Vander Stichele, président de Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge, appelle dès lors à continuer à soutenir cette exportation croissante : « Nous souhaitons continuer à aisément faire des affaires avec les Britanniques. Un « no deal » ne ferait que compliquer la situation avec des contrôles frontaliers renforcés, des droits de douane, des formalités et des réglementations qui limiteront l’importation des produits alimentaires. Mettons donc tout en œuvre pour éviter un « no deal » et accepter un éventuel ajournement des Britanniques. Entre-temps, dans notre propre pays nous devons d’urgence s’atteler à un recrutement supplémentaire à l’Afsca et la Douane, comme stipulé dans le plan d’urgence sur le Brexit du gouvernement. »
La Fevia souligne par ailleurs par ailleurs l’initiative prise par le ministre des Finances en procurant aux entreprises leur numéro douanier, en installant une ligne d’urgence sur le Brexit et en rédigeant une check-list douanière pour les entreprises. »
3.000 emplois en jeu
L’industrie alimentaire belge a connu une croissance spectaculaire ces dernières années, principalement grâce à une exportation fructueuse. Cette croissance a permis d’enregistrer plus d’investissements et de créer davantage d’emplois dans notre propre pays. Il y a donc beaucoup en jeu en cas de « no deal ».
Selon une étude de la KU Leuven, l’industrie alimentaire serait le secteur le plus touché avec une perte d’emploi estimée à plus de 3.000 postes. Les producteurs de pommes de terre surgelées et de légumes surgelés représentent respectivement 580 et 188 millions d’euros d’exportation vers le Royaume-Uni. Pour les produits avec une durée de conservation courte en particulier, les longues files d’attente aux frontières peuvent causer un problème majeur. Un autre problème est que tous les ports de notre région ne sont pas capables d’effectuer les contrôles phytosanitaires requis.