En introduction de l’échange de vues sur cette question, le ministre finlandais, Jari Leppa, a rappelé qu’en plus d’atténuer le changement climatique, l’accumulation de carbone dans le sol améliore leur structure et leur qualité, ce qui aide les agriculteurs à s’adapter au changement climatique mais aussi à être plus productifs. Et pour la première fois, en plus des habituelles interventions des organisations et coopératives agricoles de l’UE et du Conseil des jeunes agriculteurs, une ONG, le Bureau européen de l’environnement, est intervenue en ouverture du débat.
Budget et Mercosur
Cette discussion a mis en lumière la nécessité d’accorder plus de flexibilité aux États membres pour adapter les règles de la pac à leurs besoins locaux. Dans ce cadre, le nouveau modèle de mise en œuvre, offrant davantage de subsidiarité, a été vivement salué. Des pays comme Malte, Chypre ou l’Italie ont mis en avant leurs besoins spécifiques liés aux sécheresses auxquelles ils sont soumis chaque été qui ne permettent pas à leurs sols de stocker autant de carbone que dans d’autres États membres.
Plusieurs ministres, dont ceux de France, d’Espagne ou d’Irlande, ont saisi l’occasion pour souligner que le budget de la pac devait être à la hauteur de l’ambition environnementale. Et quelques délégations, dont la France et la Pologne, ont aussi évoqué les accords commerciaux, en particulier avec le Mercosur, qui doivent prendre pleinement en compte le développement durable. La Pologne et la Hongrie ont rappelé que les agriculteurs ne devaient pas non plus être rendus responsables de tous les maux et que leur rôle premier devait rester la production alimentaire.