Le résultat? La collecte nationale française a faiblement progressé, de +0,5% par rapport à 2018 en août et septembre. La collecte du 3e trimestre a au plus égalé son niveau modéré de l’an dernier après avoir reculé de 1% au 1er semestre.
Cet automne, la reprise de la hausse saisonnière de la collecte française s’annonce vigoureuse, malgré l’impact de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen. Entre le 26 septembre et le 14 octobre, 453 éleveurs laitiers de 6 départements ne pouvaient plus livrer leur lait, suite aux mesures de restriction imposées par les autorités sanitaires. Ce sont 14.000 t de lait de vache qui ont été écartés du circuit alimentaire, soit l’équivalent de 1% de la collecte nationale pendant 20 jours ou 0,2% sur un trimestre. Passé cet incident traumatisant pour les éleveurs victimes de cet accident industriel, même s’ils seront indemnisés, la collecte française pourrait finalement progresser de +1 à +2% au 4e trimestre 2019.
Les éleveurs français peuvent compter sur un prix du lait légèrement haussier et des prix des intrants stables. A 360 €/1.000 l au 3e trimestre, le prix du lait standard toutes filières confondues (y compris les laits AB et AOP) s’est apprécié de +13€ en 6 mois, sous l’effet des indices saisonniers positifs versés par la plupart des laiteries. Il demeure supérieur à son niveau de l’année dernière (+4%) à pareille époque.
Cet automne, le prix du lait payé aux éleveurs pourrait se stabiliser, malgré des indices saisonniers moins favorables, grâce au redressement régulier des cours des protéines laitières. Dans le même temps, les prix des intrants, notamment de l’aliment du bétail, s’annoncent stationnaires.
Rétablissement de la collecte allemande
Reprise de la croissance de la collecte européenne
