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Quelles sont les trois grandes interactions possibles?

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Sur le plan agronomique, la situation idéale est celle de l’incapacité du virus à se multiplier dans les cellules de la plante hôte : on dit alors que celle-ci est immune. C’est le cas de certaines variétés de pommes de terre vis-à-vis du virus Y. C’est une immunité en général dirigée par des gènes majeurs. L’identification de ces gènes serait d’une grande utilité pour la création de variétés résistantes.

Une autre situation est celle par laquelle le virus a la capacité de se multiplier dans une cellule (dès lors infectée) mais pas se déplacer entre les cellules, de sorte que l’infection se limite aux cellules infectées : on appelle cela l’hypersensibilité. Cette interaction présente un intérêt puisqu’elle empêche le virus d’atteindre les tubercules. Elle est également généralement dirigée par des gènes majeurs, mais moins stables que ceux précédemment évoqués.

Enfin, l’interaction la plus problématique est celle par laquelle le virus peut se multiplier dans la cellule, puis circuler entre les cellules, être transportée de manière systémique via le phloème jusqu’aux tubercules. Deux réactions sont alors possibles :

– chez une plante sensible, l’infection se généralise et cause de gros désordres physiologiques et de gros dégâts (symptômes visibles et évidents) ;

– chez une plante tolérante par contre, l’infection est présente mais elle n’en souffre pas beaucoup (symptômes peu ou pas visibles).

« Dans le cadre de la production de semences (plants), il est préférable de travailler avec des plantes sensibles, et donc marquant bien la présence du virus et donc aisées à épurer, que des plantes tolérantes n’extériorisant pas nettement les virus et qui dès lors risquent d’échapper au couperet de l’épuration, mais seront déclarées plus tardivement positives au test officiel pour la certification.

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