Les conseils du Carah

pour le bon démarrage

de la culture

Dès la réception de vos plants, le Carah conseille de contrôler immédiatement la qualité des lots. Il s’agit de prélever et laver un échantillon de plants d’une centaine de tubercules par lot, vérifier le stade de germination du plant et évaluer la présence de maladies sur les tubercules : rhizoctone, gale argentée ou dartrose.

Veillez à conserver les étiquettes des plants pendant 5 ans. Le plant certifié a reçu sa certification, car il correspond aux normes de qualité en vigueur dans le pays de production au moment de sa certification. Les plants wallons doivent répondre aux normes reprises dans l’Arrêté du Gouvernement wallon relatif à la production et à la commercialisation des plants de pommes de terre (M.B. 12 mai 2014), disponibles sur le site http://environnement.wallonie.be/legis/agriculture/qualite/qualite107.htm.

La conservation

Dès réception, les plants doivent être aérés pour éviter les risques de condensation occasionnés par la différence de température entre les frigos de stockage et l’air ambiant. En effet, l’apport d’eau dans les lots engendre un développement rapide de nombreux pathogènes (gale argentée, fusariose, bactérioses…), occasionnant d’importantes pertes de vigueur du plant et le développement des pourritures.

Pour ce faire, plusieurs possibilités s’offrent au producteur selon ses infrastructures :

– étalement en couche mince (environ 30 cm de hauteur) ;

– ventilation par caillebottis ou canaux (déconseillée si utilisation préalable d’anti-germinatifs dans l’infrastructure) ;

– alignement des sacs dépalettisés et espacés ;

– les big-bags doivent être déchargés ou directement ventilés selon la nature de la toile.

Il est également important de veiller à :

– abriter les plants de la pluie et du gel… dans un bâtiment ouvert aux vents ;

– ne pas les stocker dans les hangars ayant contenu du chlorprophame (problèmes de levée en perspective) ;

– éviter les coups.

Réchauffement des plants

Une bonne préparation des plants aide à moduler les dates de plantation en fonction du climat et de l’état du sol. Les plants réveillés (stade points blancs) pour les pommes de terre de consommation offrent une grande souplesse en la matière, autorisant des décalages d’une à deux semaines sans grande perte de précocité ni de rendement.

Insatisfait de la qualité de vos plants ?

Si vous estimez que les plants ne correspondent pas aux normes en vigueur, contactez immédiatement votre fournisseur. Comme de légères détériorations sont toujours possibles entre le moment de la certification et la commercialisation, la Carah vous conseille de vous référer aux normes RUCIP de 2017 pour évaluer l’acceptabilité d’un lot. Ces normes sont consultables dans leur intégralité sur internet à l’adresse www.belgapom.be/fr/rucip.

Les normes RUCIP 2017 (tableau) pour le commerce de pommes de terre de semence sont les suivantes :

1. sont considérés comme pommes de terre de semence les tubercules entiers (non coupés) qui sont certifiés par un organisme officiel de certification, aptes à être utilisés aux fins de reproduction ;

2. les pommes de terre de semence doivent être commercialisées en lots suffisamment homogènes :

– soit en emballages neufs, fermés et munis d’un système de fermeture inviolable et d’un étiquetage officiel ;

– soit en vrac, munis d’un système de fermeture inviolable accompagné d’un étiquetage officiel et d’un document de transport ;

3. un lot doit rester dans sa composition naturelle dans le calibrage stipulé au contrat ;

4. les pommes de terre de semence doivent être de la variété, de la catégorie, de la classe, de l’origine, du conditionnement, du terrain et du calibrage stipulés au contrat. Elles doivent être exemptes de défauts intérieurs et extérieurs, et exemptes de dégâts de gel ;

5. Tout traitement chimique à la demande de l’acheteur doit être convenu à la conclusion du contrat et doit être mentionné sur l’étiquetage.

Traitements contre le rhizoctone brun

Il est possible de traiter les plants contre le rhizoctone brun. Différents produits sont agréés suivant leur mode d’application : poudrage, traitement liquide ou traitement du sol.

Attention : lors d’un traitement liquide, on veillera à humidifier les plants le moins possible (maximum 2 l de bouillie/tonne) et même à les sécher dans le cas de l’utilisation d’une quantité importante de mélange. Il est important de traiter des tubercules qui sont secs à la base ; ne pas les traiter dès la sortie du frigo, car le risque de condensation est important. Il est préférable de traiter les plants à une température supérieure à 8ºC et avec une faible hygrométrie.

Le Carah – et la société Bayer – déconseille toute utilisation de produits à base de pencycuron. En effet, de nouvelles normes plus strictes concernant la limite maximale de résidus (LMR) de cette substance active risquent d’entrer en vigueur.

Déclaration pour les plants fermiers

Rappelons encore qu’il est indispensable de déclarer l’implantation de production de plants fermiers. Vous devez déclarer cette production à votre Unité Provinciale de Contrôle (UPC) avant le 31 mai prochain. Les informations et les documents nécessaires peuvent être téléchargés sur le site : www.afsca.be/productionvegetale/commerceintracommunautaire/#pdt.

Dans le cadre d’une utilisation de variétés protégées obtenues par des obtenteurs en 2019, une déclaration doit être effectuée sur le site www.hoevepootgoed.be/fr/.

Toutefois, la production de ces plants a un coût non négligeable, d’autant plus s’il s’agit de variétés sous monopole. L’épuration virale est un travail qui demande un œil expert et n’est pas à la portée de tous. La conservation doit également se faire dans de bonnes conditions. Ainsi, selon la réussite de la culture, le plant fermier peut être de qualité médiocre. « L’achat de plants certifiés est donc un gage de qualité, aussi bien au niveau de la pureté variétale que de la qualité sanitaire », conclut le Carah.

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