Le secteur laitier est un secteur sensible et essentiel au niveau européen et belge. Au plan mondial, l’UE occupe une place de leader, en tant qu’exportateur mais aussi d’importateur de produits laitiers.
La valeur ajoutée dégagée par le secteur est croissante. Mais, tout cela repose sur un équilibre entre l’offre et la demande qu’il est essentiel de préserver au maximum.
Or, les conditions de production, notamment pour des raisons climatiques, sont complètement différentes et confèrent déjà à la Nouvelle-Zélande un avantage compétitif certain. S’ajoute à cela un avantage géographique qui renforce la position concurrentielle à l’exportation de la Nouvelle-Zélande sur le marché asiatique, principale zone d’expansion commerciale en termes de consommation de produits laitiers au niveau mondial.
Selon la Fwa, un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande intégrant le secteur laitier va donc inévitablement fragiliser le marché des produits laitiers européens en perturbant les flux d’approvisionnement et les équilibres offre et demande dans différentes catégories de produits laitiers.
Des contingents tarifaires à droits réduits, voire même à droits nuls, sont sur la table des négociations pour certains types de produits laitiers. C’est totalement inacceptable pour ladite Fédération ! Et de rappeler que la Nouvelle-Zélande bénéficie déjà d’un accès de facilité au marché européen dans le cadre de sa relation privilégiée avec le Royaume-Uni.
Pour le secteur ovin, les nouvelles concessions envisagées viendront mettre à mal les efforts de développement du secteur et d’augmentation de l’autosuffisance en Wallonie.
En outre, ces négociations entre l’UE et la Nouvelle-Zélande ont lieu alors que le champ des futures relations commerciales de l’après-Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni n’est pas défini. L’issue de ces négociations sur le Brexit aura, en particulier pour les produits laitiers, un impact certain sur les relations commerciales entre les grands bassins de production au plan mondial.
Le syndicat agricole a directement réagi auprès des ministres Borsus et Goffin, respectivement en charge de l’agriculture et des affaires étrangères, posant la question de la prise en compte des effets cumulatifs de ces accords commerciaux bilatéraux à répétition (Ceta, Mercosur…) sur le secteur agricole.
