attention lors de l’achat
d’un tracteur d’occasion ?
aussi stressant. Car nous ne connaissons pas avec certitude
l’historique de l’engin qui se trouve face à nous et que nous
nous apprêtons, peut-être, à acheter… Est-ce un « vieux tacot » mal en point dont le vendeur veut à tout prix se débarrasser ? Ou, au contraire, une occasion en or à ne surtout pas rater ?
Ces conseils devraient vous accompagner dans vos démarches.
Ne vous arrêtez pas à la première impression
Lorsque vous voyez pour la première fois le tracteur que vous souhaitez acheter, quelle impression suscite-t-il en vous ? Avez-vous envie de regagner votre voiture pour retourner au plus vite à la ferme ? Ou vous enthousiasme-t-il ? Cette première impression peut déjà en dire long.
Soyez attentif et réfléchi : l’engin que vous avez devant vous présente-t-il un aspect étincelant ou terne et usé ? La couleur de la carrosserie peut avoir été altérée par les rayons du soleil ; elle ne présage donc pas de l’état du moteur et de la transmission, par exemple. Néanmoins, une décoloration importante peut indiquer que l’engin a passé une grande partie de sa vie en extérieur. Diverses pièces en plastique peuvent en ressortir altérées, voire particulièrement fragiles et susceptibles de se fissurer. Un tracteur stationné en extérieur par tous les temps peut également présenter davantage de problèmes électriques. Quant aux boulons, ils seront plus difficiles à desserrer.
Une usure de la peinture au niveau des poignées ou le long de la porte de l’habitacle ne renseigne pas non plus quant à l’état technique du véhicule. Mais cela indique qu’il a été utilisé assez souvent. Dès lors, s’il présente peu d’heures au compteur, c’est que quelque chose ne va pas… De même, un coup dans la carrosserie n’indique rien quant à l’état du moteur mais s’explique autrement. Essayez de savoir ce qu’il s’est exactement passé !
L’usure des pédales, des commandes, du volant, du siège (y compris le rembourrage), de la prise de force, des systèmes de relevage, de l’hydraulique… donne une indication de l’intensité de l’utilisation. Attention, nous ne sous-entendons absolument pas qu’un tracteur d’occasion ne doit présenter aucune trace d’utilisation. Au contraire, l’usure apparaît naturellement lorsqu’un véhicule est utilisé. Nous attirons juste l’attention des potentiels acheteurs que le degré d’usure constaté doit correspondre au nombre d’heures qu’affiche le compteur.
L’environnement dans lequel se trouve le tracteur peut aussi vous renseigner. Tout autour de vous est parfaitement entretenu ? Alors, il y a de fortes chances que le véhicule exposé ait bénéficié du même traitement. Par contre, si vous atterrissez dans un endroit peu entretenu, voire sale, et désordonné, on comprendrait que vous soyez méfiant quant au bon déroulement des derniers entretiens. Plus d’un concessionnaire automobile l’affirme : « L’allure d’un propriétaire en dit long sur l’état de son véhicule ».
Un conseil très important que nous pouvons encore vous livrer est de tempérer votre enthousiasme. Laisser la raison et votre bon sens l’emporter sur l’émotion : vous vous apprêtez à engager une grosse somme d’argent !
Les pneus, un bon indicateur
Tout comme l’apparence du tracteur en dit long, l’état des pneus est également une bonne source d’information. De nombreuses craquelures (dues notamment aux conditions de remisage et aux sécheresses) indiquent qu’ils sont montés depuis un certain temps sur le véhicule alors que celui-ci n’a probablement que très peu roulé depuis leur placement. Une fois encore, comparez avec le compteur horaire.
Si les pneus sont usés mais que le tracteur présente un très bon état général, souvenez-vous qu’un jeu de pneumatiques neufs est relativement coûteux. Vous avez toutefois l’opportunité de choisir la marque et le type qui correspondent le mieux à vos besoins et souhaits.
Si un modèle d’occasion est vendu équipé de pneus neufs, ne vous réjouissez pas trop vite, mais tentez de savoir ce qu’il en est exactement. Le vendeur venait-il de les acheter et de les monter ? Ou présentent-ils un défaut, tel qu’une usure inégale ? Demandez également à vérifier l’alignement des pneus.
Contrôlez l’historique des entretiens
Un critère très important à vérifier lors de l’achat d’un tracteur d’occasion est l’historique de maintenance. Avec les voitures, nous sommes habitués à disposer d’un carnet d’entretien. Avec les tracteurs, ce n’est pas toujours le cas mais les factures constituent de bonnes pièces justificatives. Les concessionnaires y indiquent généralement quelles opérations de maintenance et d’entretien ont été effectuées, et quand. Osez vérifier cela en tant que potentiel futur propriétaire.
Les tracteurs qui ont toujours été correctement entretenus par un agent agréé présentent une plus-value. En effet, lesdits agents sont formés par les constructeurs et sont informés des éventuels dysfonctionnements pouvant survenir ou des mesures de rappel mises en place. Les « bricoleurs » peuvent fournir un service tout à fait correct, avec passion et dévouement. Mais ils n’ont généralement ni l’équipement, ni le niveau de connaissance qu’un agent agréé devrait avoir.
Châssis, normes d’émission, homologation… vérifiez la « paperasse »
Un point peu attrayant pour beaucoup est la « paperasse » qui accompagne le tracteur. Vérifiez a minima si les numéros de châssis renseignés sur les papiers et sur la plaque d’identification sont corrects.
Rien n’est plus frustrant que de ne pas pouvoir conduire son tracteur car celui-ci n’est pas autorisé à circuler sur la voie publique. Cependant, c’est une situation qui se rencontre encore aujourd’hui… L’importation de tracteurs étrangers, en particulier, peut poser problème. Mettre en ordre les papiers de ce type de véhicule peut être chronophage.
Les normes d’émission peuvent constituer un autre point de blocage. Celles-ci sont constamment renforcées, mais pas au même rythme dans tous les pays. Et si vous vous dites « Nous vivons tous dans une seule et même Europe », souvenez-vous de deux choses. Premièrement, la législation peut toujours différer d’un pays à l’autre. Deuxièmement, il peut s’écouler un certain délai avant que les règlements européens ne soient transposés dans les différentes législations nationales. Vérifiez donc ce point !
Pour certains modèles, il se peut que le constructeur ou l’importateur n’ait jamais demandé d’homologation ou de certificat de conformité pour notre territoire et ce, pour diverses raisons. Cela peut grandement compliquer l’enregistrement du véhicule et son immatriculation. Nous ne sous-entendons pas que c’est impossible, mais cela peut prendre un certain temps.
Une solution réside, éventuellement, dans la procédure de réception individuelle d’un véhicule. La suivre est cependant coûteux ; l’addition peut grimper à plusieurs centaines d’euros. L’avantage pécuniaire d’importer soi-même un tracteur disparaît alors rapidement… S’y ajoutent souvent de la frustration, de la paperasserie et une perte d’énergie.
Et surtout, faites un essai !
Vous achetez ? N’oubliez pas la garantie
