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Le moment de repenser à notre assolement ?

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Il y a des risques qu’à l’avenir les sécheresses printanières et estivales ne deviennent la norme. Entre 2000 et 2020, une régression linéaire basée sur les données de la station météo IRM d’Ernage montre une diminution des précipitations sur 20 ans de 46 l/m² pour les printemps et de 82 l/m² pour les étés soit 2.3 l/m² et 4.1 l/m² de pluie en moins chaque année, respectivement pour les saisons de printemps et d’été. L’agriculture doit en tenir compte et continuer d’évoluer et de se renouveler.

Depuis quelques années, dans plusieurs régions, les épeautres marquent le pas. Cultivée dans les régions plus rudes, la culture d’épeautre souffre plus que les autres céréales de ces perturbations climatiques. À l’avenir, des variétés plus précoces seront à développer pour limiter les effets de ces sécheresses. Pour l’instant, les froments et orges d’hiver tiennent le coup. Alors qu’au sud de Paris, les rendements sont catastrophiques, chez nous les rendements continuent de croître. Le maintien voire l’augmentation des précipitations hivernales (+ 3.6 l/m² par année sur les 20 dernières années à Gembloux) est une bonne nouvelle. De nouvelles opportunités se dessinent. Des cultures jusqu’alors inadaptées à notre région semblent promises à un bel avenir.

L’agriculture wallonne a autant à gagner qu’à perdre dans l’évolution du climat. À l’échelle mondiale ou européenne, elle fait même partie des régions privilégiées. À nous de faire en sorte de prendre le bon virage, d’effectuer les bons choix.

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