
Pas de solution unique
Entre 1990 et 2013, les émissions de gaz à effet de serre de l’UE ont diminué de 24 % sous l’effet de la baisse du nombre de bovins et de l’amélioration de la productivité, rappelle l’étude. Mais d’autres réductions peuvent être réalisées. « Bon nombre des contributions de l’élevage dépendent des systèmes agricoles mis en œuvre et des territoires dans lesquels ils opèrent. Les incidences sur l’environnement peuvent être importantes dans les régions où se pratique l’agriculture intensive, tandis que, dans les zones marginales, le maintien de l’élevage constitue un défi pour la conservation de nombreux écosystèmes de patrimoine à haute valeur écologique », écrivent les auteurs. Et dans les fermes conjuguant les grandes cultures et l’élevage, les avantages pour l’environnement dépendent de la mesure dans laquelle les productions végétales et les animaux sont intégrés.
Trois pistes sont proposées. Les gains d’efficacité, tout d’abord, qui passent par la sélection génétique notamment. Deuxièmement, le remplacement d’intrants par des alternatives à plus faible impact, par exemple, le recours à des légumineuses et une bonne gestion du retour au sol des effluents d’élevage peuvent réduire de manière significative la quantité d’engrais de synthèse appliquée. Troisièmement, les synergies entre productions : le bétail permet « de diversifier les rotations culturales avec des avantages en termes de réduction de la pression des organismes nuisibles, d’amélioration de la fertilité des sols, de renforcement de la biodiversité… ».
