Dans une lettre envoyée le 28 mai à la présidente de la Commission européenne, les organisations professionnelles ont rappelé à la Commission son rôle de médiateur pour faciliter un accord politique entre les co-législateurs. «Les négociateurs européens doivent impérativement se ressaisir et prendre leurs responsabilités.»
Et de rappeler que «La pac détermine le niveau de soutien accordé à des millions d'agriculteurs qui garantissent notre sécurité alimentaire, notre indépendance stratégique et la durabilité de nos territoires. Sommes-nous réellement conscients de ce qui était en jeu il y a quelques jours à Bruxelles, surtout après avoir échappé aux dangers qui menaçaient la chaîne d’approvisionnement pendant la pandémie de Covid-19 ? La résilience que nous avons réussi à développer ne doit pas être prise pour acquise».
Exigences environnementales : un réel défi, pas du greenwashing !
Le Copa-Cogeca ajoute encore que la pac actuelle comporte des exigences environnementales majeures pour les agriculteurs et leurs coopératives. «La nouvelle conditionnalité renforcée, les éco-régimes proposés ainsi que les mesures environnementales et climatiques du second pilier nécessiteront de nombreux efforts supplémentaires de la part des agriculteurs de l’UE, bien plus que ceux fournis parleurs homologues dans le reste du monde. Les agriculteurs sont présents sur le terrain et ils sont aussi les premiers à ressentir les effets du changement climatique et de la perte de biodiversité. Au fil des années, ils se sont engagés à devenir plus durables et à fournir davantage d’efforts pour préserver l’environnement et lutter contre le changement climatique. Nous sommes attachés à la pac et à ses bons résultats. Contrairement à ce que prétendent les représentants de certaines ONG qui n'ont jamais mis les pieds sur une exploitation, il ne s'agit pas de greenwashing mais d'un défi majeur pour les petites et grandes exploitations.»
Et les organisations de conclure que le Conseil, les députés européens et la Commission devraient faire confiance aux agriculteurs pour fournir cet effort supplémentaire. Les principaux éléments de l’accord sont désormais sur la table. «Plus vite, nous aurons un accord, plus vite nous pourrons prendre de nouvelles mesures concrètes sur le terrain.»
