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La crise de l’élevage porcin inquiète

La BFA, l’association belge de l’alimentation animale, est extrêmement préoccupée par la très mauvaise situation du marché dans le secteur de l’élevage porcin belge.

Temps de lecture : 3 min

L’élevage porcin traverse actuellement une crise très grave, tant sur le plan économique que social et ce, en raison de la combinaison des prix élevés des matières premières d’une part, et de la faiblesse persistante des prix du porc d’autre part. Bien que la crise soit un problème européen et même mondial, les prix du porc dans nos pays voisins sont néanmoins plus élevés qu’en Belgique. Les éleveurs de porcs belges subissent actuellement des pertes de 25 à 30 €/ porc prêt à être abattu. Les prix des porcelets ont également chuté. Ce n’est pas tenable.

Ce secteur, qui est économiquement important pour la Belgique, mérite le soutien nécessaire pour pouvoir développer une stratégie durable pour l’avenir. « Nous partageons pleinement les préoccupations des éleveurs de porcs et continuons à réitérer la nécessité de récompenser les bons produits, durables et de haute qualité de nos éleveurs de porcs par un prix équitable », a déclaré Katrien D’hooghe, directrice de la BFA. « Il est nécessaire de se concentrer pleinement sur les produits qui répondent aux attentes des consommateurs et qui se différencient suffisamment en termes de sécurité alimentaire, de qualité et de durabilité, mais au juste prix », poursuit-elle.

La BFA est convaincue que le secteur ne peut continuer à se redresser que d’une manière économiquement saine. Le secteur de l’alimentation du bétail s’efforce de mettre en place un secteur de l’élevage porcin durable, efficace et compétitif, capable de tenir son rang dans le monde de l’exportation. Il faut pour cela rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande. Par conséquent, tous les efforts doivent être déployés pour ouvrir de nouveaux marchés de vente et rouvrir les marchés de vente qui sont encore fermés en raison de la peste porcine africaine, y compris la Chine. L’association appelle donc toutes les autorités (régionales, nationales, européennes) à trouver une solution à ce problème rapidement et avec tous les moyens possibles. En outre, il est nécessaire d’agir immédiatement pour soulager la pression sur les marchés. Le marché intérieur européen a été sérieusement perturbé par les conséquences, entre autres, de la présence de la peste porcine africaine et de la pandémie de Covid-19.

L’association appelle donc à une concertation urgente et structurée et soutient pleinement l’initiative de la ministre flamande de l’agriculture, Hilde Crevits, de réunir à court terme toutes les parties concernées de la chaîne. Toutes les solutions possibles, volontaires ou non, susceptibles d’apporter le soutien nécessaire aux éleveurs de porcs doivent être examinées. Une surtaxe à court terme pour les éleveurs de truies suivant l’exemple wallon et les mesures structurelles nécessaires à long terme sont une priorité absolue pour un secteur porcin en crise. Les points de travail importants sont également le développement de l’exportation et le fait de donner au porc l’image qu’il mérite. Savoureux et sain.

Cette crise ne peut être résolue que si tous les maillons de la chaîne collaborent de manière constructive à des solutions permanentes. Si une solution n’est pas trouvée rapidement, les dommages économiques et sociaux seront incalculables.

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